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prendre bien garde de tout dire dès l’abord ; mais il en faut dire assez et seulement assez, pour que le lecteur saisisse la tendance de l’ouvrage. C’est d’après ce principe qu’on exige que, dans les mémoires adressés à l’empereur, une ou deux lignes, écrites au commencement, expriment l’objet général du mémoire.

4* Vient ensuite la ramification ou division. Le premier mot indique que la division dont il s’agit ici est une distinction de choses connexes dont il ne faut pas rompre l’enchaînement. Cette quatrième partie s’appelle la grande clef du Wen-tchang. Elle lie naturellement la discussion préliminaire, dont nous venons de parler, à la discussion plus complète qui lui succède. Lorsque cette ramification est bien conçue, elle est exempte à la fois d’incohérence et d’identité.

5. La transition est la partie de la composition par laquelle l’écrivain passe d’une idée à une autre. Dans tous les sujets qui présentent deux faces différentes, il faut quelques mots pour passer de la considération de la première à celle de la seconde.

6. La division centrale est la partie consacrée à la discussion régulière et directe du sujet considérée dans la forme. Cette discussion doit procéder sur deux colonnes, c’est-à-dire sous une forme symétrique ou antithétique. Les doubles colonnes ou le parallélisme requis dans le Wen-tchang, sont appelées par les Chinois le nerf du style. Si le sujet se divise naturellement en deux idées, chacune d’elles constituera une colonne. S’il n’en renferme qu’une, la double considération du fond et de la forme servira de base aux