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mans, qui habitent au nord de la grande muraille et de Pékin, ne soient des Mongols, comme je l’ai dit dans mon Asia polyglotta, pag. 268 ; le mot Naîman pourrait cependant avoir une autre signification dans les idiômes turcs, et servir à désigner des tribus y qui appartiennent à la souche turque. Chaton sait que les Khirghiz sont un peuple turc ; je demande donc à M. Schmidt pourquoi on trouve parmi eux plusieurs tribus très-considérables qui portent le nom de Naîman ? J’ouvre l'intéressante Description des Kirghiz de la grande, moyenne et petite horde, insérée dans le septième volume du Messager Sibérien de M. Spaski. J’y trouve parmi les tribus de la horde moyenne : N° 1. Naiman, qui se compose de six subdivisions, fortes ensemble de 35,000 familles. — N° 4. « Naman-Koungrat, douze subdivisions et 15,000 familles. — N° 20. Baganalin Naiman, douze subdivisions de 6,000 familles. — N° 21. Naiman, quatre subdivisions de 4, 000 familles.

Falk et Rytchkow parlent aussi des Naiman de la moyenne horde des Kirghiz. Le premier dit, dans ses Collections topographiques sur la Russie (vol. II pag. 542) : « Le Naiman-Il ou Aimak, se compose de seize oulous (tribus), qui forment la plus nombseuse et la plus forte des hordes des Kirghiz. Rytchkow rapporte, dans sa Topographie d’Orenbourg (vol. I. pag. 125 de la traduction allemande publiée à Riga, en 1772) : « La horde moyenne des Kirghiz se divise en quatre branches nommées Naimani, Argintsi, Onwak Ghireitsi et Kiptchaki.