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QUELQUES TERMES TECHNIQUES BOUDDHIQUES.

Sud au Nord. Il n’est pas le seul auquel il soit arrivé un accident de ce genre, et il a eu, en tout cas, le plus illustre des compagnons d’infortune dans le sogdien /SryV cpii représente skr. vihâra et qui cumule d’ailleurs, à l’occasion, les sens de vihâra, stûpa et caitya. On ne retrouve pas en sogdien le *^{ij)y’r que l’on attend et auquel rien ne s’opposait : c’est vry’r qu’ont reçu les Turcs qui étaient en contact avec les Sogdiens, comme le montrent le vry’rd’ du fragment T. II, Y, 69 du Chuastuanift édité, traduit et commenté par M. von Le Coq et les nombreux exemples que présentent les textes publiés par M. F. W. K. Müller dans ses Uigunca U {^Ahhandbingcn de l’Académie de Berlin, 1910). D’autre part, là où l’on trouve la forme vihâra, ce n’est pas, à ce qu’il semble, en domaine sogdien.

On voit encore, dit al-Bïrûnï vers l’an 1000, leurs monuments (il s’agit de ceux des ^^IjLoi samanân ou bouddhistes) les hahâr de leurs idoles, Xonv ?, jnrxâr sur les confins du Xurâsân touchant l’Inde (Chronologie orientalischer Vdlker von Alhêrïini, herausgegeben von Ed. Sachau, p. t^-i). Or hahâr et farxâr ne font qu’un : farxâr répond très exactement à sogd. ^ryr, c’està dire * farxâr, avec la même transcription de l’ancienne spirante sonore /S par <-5 que, par exemple, dans ^^jJti faypûr ^fils de Dieu 71, dont le premier élément y«yest l’équivalent du persan haydans ii-Xij haydâd, ou que dans les noms de mois sogdiens ^jI^Ià», dont l’initiale était (3ayâet ^y> qui signifie l2uy(cf. Silzinigsherichic de l’Académie de Bcrhn, 19 D’y, p. /i6,S). Quant à hahâr, c’est vihâra lui-même avec un b initial substitué tout naturellement au v(et non *ir-) de l’original inconnu en iranien quand le mot étranger y a pénétré ; chacun connaît d’ailleurs le rapprochement populaire, le jeu de mot, qui, à date plus basse, a nationalisé le mot en persan et lui a imposé son vocalisme : bahâr fJc monastère 55 s’est confondu avec hahâr « le printemps », et surtout l’illustre Nau Bahâr des