Page:Journal asiatique, série 10, tome 18.djvu/81

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mélie. Force nous a donc été de recourir à des lettres d’emprunt et à des caractères de transcription. Nous avons maintenu les lettres grecques partout où la chose nous a été possible ; mais pour éviter une fois pour toutes des confusions regrettables, nous avons renoncé au complexus μβ si usité dans le grec moderne pour rendre le son b ; nous employons tout simplement la lettre française ci-dessus, laissant toujours aux caractères μβ la valeur qu’ils auraient dans un mot d’origine grecque. Les groupes γγ, γκ, νκ prêtent aussi à la confusion, puisque le grec actuel les prononce généralement ngu ; nous les avons évités, et nous représentons ce composé par νgu ou νg, selon la voyelle qui suit ; νk se prononcera donc comme il s’écrit : nk ; γκ équivaudra aussi à gk (avec les différences qui distinguent le γ du غ). Même remarque pour les lettres ντ, que les Grecs prononcent nd. Nous leur laissons leur prononciation originelle, indépendante de leur position respective : ἐνταρὶ = entari ; et nous employons νd pour l’autre cas : ἐφένdης. Quand toutefois un mot turc est très courant dans tout le grec parlé, comme c’est le cas de ce dernier, nous indiquons entre parenthèses son orthographe ordinaire : ἐφέντης, ἀφεντικός. Pour les autres lettres ou signes, voir le tableau de la page suivante.

Toutes les articulations étrangères admises dans l’idiome thrace ayant leur représentation graphique dans l’alphabet turc, c’est l’ordre même de cet alphabet que nous avons suivi dans notre travail. Après avoir cité le mot turc emprunté, nous en donnons la transcription en lettres grecques (avec recours aux lettres françaises et aux sigles, comme il vient d’être dit)[1]. Si le mot turc est entre crochets [] , c’est signe qu’il n’est

  1. Sans doute les puristes, défenseurs à outrance de la «καθαρέυουσα», nous en voudront d’offrir aux regards un grec écrit si peu à la grecque et présentant un alliage si bizarre de lettres helléniques, françaises et autres. Notre excuse pour la barbarie des signes est tout entière dans la barbarie des termes