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NOVEMBRE-DECEMBRE 1903.

Теръ-Мовсесяъ Исmорія перевода бuбліu на армянскій языкъ, p. 76 et suiv.), on possède un très grand nombre de manuscrits de l’Évangile en capitales datés de la fin du viiie siècle jusqu’au xiie siècle (voir loc. cit., p.  109 et suiv.) : ce sont les plus anciens qu’on possède d’aucun texte arménien. L’un des plus anciens, daté de 887, celui qui est conservé à l’Institut Lazarev de Moscou, a été publié en phototypie par les soins de M. Khalathianc en 1897. Tous les autres sont encore inédits et attendent une étude. Un voyage au Caucase a permis à l’auteur du présent article d’examiner partiellement les manuscrits de l’Evangile les plus anciens qui soient conservés dans la riche bibliothèque du couvent d’Etchmiadzin : ces manuscrits lui ont été communiqués avec la libéralité d’usage dans ce monastère qui a conservé les vieilles traditions d’hospitalité de l’Orient, tout en ouvrant ses portes toutes grandes à la science la plus jeune de l’Occident.

Un premier examen montre vite qu’une partie de ces manuscrits présentent exactement le même texte que celui de l’édition de Zohrab au point de vue du fond et diffèrent de celle-ci en général seulement au point de vue orthographique ; ce sont les manuscrits nos 229 (daté de 989), 363 (daté de 1053), 369 (daté de 1066), 260 (daté de 1071), 257 (daté de 1099). — D’autres manuscrits ont au contraire de nombreuses variantes : 23 G (daté de 1045) et 362 G (daté de 1087). Le manuscrit de Moscou rentre dans cette catégorie. Les variantes de ces ma-