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Page:Journal asiatique, série 10, tome 5.djvu/260

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MARS-AVRIL 1905.

entendre par ces mots : « la prophétie de Daniel sur le Kîš à dix cornes » ; le texte du ms. porte distinctement ܟܒܫ le bélier à dix cornes ».

§ 42. Au lieu de « Balous », le texte syr. de Michel a ܦܐܠܘܣ (Pella), mais la traduction caršouni a ܒܐܠܘܣ, comme Maribas. Dans ce même paragraphe, chez Maribas, le nom d’Apamée est incomplet ; on lit ܘܐܘ suivi d’un petit espace blanc. Ceci s’explique par le fait que dans la traduction caršouni de Michel le mot est estropié ; il est écrit : ܘܐܘܡܦܝܐ.

La double mention de la traduction des Septante, §§ 28 et 65, se trouve également à deux endroits différents chez Michel (p. 123 et 118).

Le résumé des doctrines de Platon, au § 44, est identique, à quelques mots près, dans le ms. caršouni et dans Maribas. Une telle concordance dans la version d’un texte difficile ne peut guère s’expliquer autrement que par un emprunt direct.

Les § 46 à 54 sont presque incompréhensibles, si on ne les examine pas avec le contexte d’où ils ont été tirés (Michel, trad., p. 118-120).

Il est à noter que le texte résumé dans ces paragraphes est un chapitre de la Chronique de Jacques d’Édesse (écrite en 706) qui n’est conservé que dans Michel, car l’unique ms. connu de la chronique est en partie mutilé pour ce chapitre[1].

Il est impossible de s’arrêter à l’hypothèse que le

  1. Voir la nouvelle édition de la Chronique de Jacques d’Édesse, par M. Brooks, dans les Chronica minora (p. 279) ; t. IV, 3e sér., des écrivains syriens dans le Corpus Script. Christ. oriental.