Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 2, tome 1.djvu/408

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 400 )

France, ont acquis la connaissance du sanscrit. Une fois cet exemple donné, tous les propriétaires d’inscriptions indiennes s’empresseraient de l’imiter ; ces monumens se multiplieraient, les trésors de l’Angleterre nous deviendraient accessibles, et de la réunion de ces matériaux sortiraient des interprétations incomplètes et inexactes d’abord, mais que des comparaisons nouvelles viendraient bientôt rectifier.

Eug. Burnouf.

M. Semelet, l’un des plus anciens élèves de M. Silvestre de Sacy, vient de faire paraître, en un vol. in-4.o, une édition autographique du Gulistan de Saady, sous le titre شيخ مطلح الدّين سعدى سيرازى, le Parterre de fleurs du cheikh Moslih-eddin Sâdi de Chiraz. Ce travail, commencé depuis fort long-temps, a dû coûter beaucoup de peine, et ce n’est qu’après des essais souvent répétés et plusieurs fois infructueux, qu’on l’a pu achever. On ne doit pas douter que cette édition ne soit fort utile aux personnes qui veulent se livrer à l’étude de la langue persane ; elles y trouveront un texte plus pur que dans toutes les autres éditions, et meilleur que dans la plupart des manuscrits. Nous pensons que cette impression fera autant d’honneur à la science qu’à la patience de l’auteur. Dans une préface française qu’il a placée à la tête de son ouvrage, il rend compte des motifs qui le lui ont fait entreprendre, et des difficultés qu’il lui a fallu surmonter. Il y annonce de plus une traduction française du Gulistân, qui sera le complément de son travail. M. Semelet se propose, à cette occasion, de relire avec le plus grand soin son édition persane, et de réunir dans un errata les fautes légères qu’il sera parvenu à y découvrir, et de le joindre à sa traduction française. L’ouvrage de M. Semelet se trouve chez M. Cluis, imprimeur lithographe, place du Châtelet, et chez l’éditeur, rue du Parc-royal, no 2.