douter que cette dernière loi ait continué d’être observée religieusement à l’époque où les Nabatéens, enrichis par un négoce immense, se virent en état de lever les monuments somptueux qui décoraient leur capitale.
CONSTANTINOPLE EN 1830.
Parmi les sujets de méditation les plus propres à faire sentir aux hommes la nécessité de rester toujours unis par les liens d’un salutaire patriotisme, par l’amour de l’ordre et du bien public, il en est peu qui frappent plus l’imagination que l’aspect d’une ville jadis riche, florissante et populeuse, dont les ruines, toujours croissantes, laissent à peine l’espoir de voir renaître dans ses murs les prodiges des arts, les bienfaits de la civilisation.
Telle est Constantinople. Sa situation ravissante, l’emplacement de son magnifique hippodrome, celui de ses temples, existent toujours ; mais ses palais, ses bains, ses portiques ont disparu, et un voyageur qui l’a parcourue il y a trente ans à peine ne la reconnaît plus aujourd’hui. Ce que le temps avait respecté, les secousses de la terre, la fréquence des incendies,