le défaut de soins, particulièrement chez les Tatares et les Kalmouks nomades, fait quelquefois périr des troupeaux entiers.
Le gros bétail que l’on élève dans cette province appartient en général aux races tatare et kalmouke, connues dans l’intérieur de l’empire, et particulièrement en Ukraine, sous le nom de race circassienne ; il se distingue par sa force et sa grande taille. Les habitans originaires de cette contrée, ainsi que les Tatares et les Kalmouks qui se sont établis, tout en faisant de l’éducation du bétail leur principale et, pour ainsi dire, unique occupation, n’ont aucune étable pour y mettre à couvert leurs bestiaux, qu’ils laissent en plein air dans les steppes, été comme hiver, en raison de la douceur du climat. Les habitans russes en agissent de même y soit par imitation, soit par suite de leur ignorance des avantages qu’ils pourraient trouver dans le perfectionnement de cette branche d’industrie. Toutefois, il existe dans le district de Georghievsk, deux établissemens, qui comptent chacun mille têtes de gros bétail de race kalmouke. Une autre race intéressante est celle qu’élèvent les Nogaïs, qui se distingue par sa force et sa légèreté quoiqu’elle soit plus petite que la précédente. Les connaisseurs estiment aussi particulièrement la race, que possèdent les Cosaques de la mer Noire, et qui, moins forte que la race kalmouke, lui est préférée pour les transports, en raison de ce qu’elle est, pour ainsi dire, infatigable au travail.
La province du Caucase compte environ 635, 000 têtes de gros bétail, dont 40, 700 sont employées aux transports et 21, 400 abattues annuellement pour la nourriture des habitans ; le territoire des Cosaques de la mer Noire en possède environ 142, 000 têtes, dont 23, 600 sont employées aux transports et 3, 600 sont abattues.
L’élève des chevaux paraît être encore d’une plus grande importance aux yeux des habitans de ces contrées. Les races qui appartiennent particulièrement au pays, et qui se distinguent par leur force et leur légèreté, sont les races
