était blanc, fut donné à Mossab, fils d’Omaïr, fils de Hâchem[1], le drapeau des Ansârs, à Saad, fils de Maâdh, et le commandement de l’arrière-garde, à Caïs, fils d’Abousassaa, de la famille de Nadjâr.
Les trois cent quatorze musulmans n’avaient pour montures que soixante-dix chameaux, c’est-à-dire un chameau pour trois ou quatre personnes, qui montaient l’animal tour-à-tour. Ainsi, Mahomet alternait avec Ali et Marthad ; son oncle Hamza, avec Zeïd, fils de Hâretha, Aboukebchè et Aneça[2] ; son beau-père Aboubekr, avec Omar et Abderrahmân, fils d’Auf. Néanmoins la petite troupe musulmane avait encore avec elle trois chevaux dont les noms ont été conservés : c’étaient Baredjè, appartenant à Micdâd, fils d’Amrou, de Behrâ ; Yaçoun, à Zobèïr, fils d’Awwam, et Sèïl, jument de Marthad, fils d’Aboumarthad, de Ghani. Mais, suivant l’usage des Arabes dans leurs courses guerrières, on conduisait ces chevaux à la main, afin de réserver leur vigueur pour l’occasion.
Cependant Abousofyân, en entrant dans le Hedjâz, avait pris un chemin qui, passant entre Médine et la mer, menait la caravane à Bedr, lieu où se tenait un marché très-fréquenté. Il avait eu
- ↑ C’est-à-dire, de Hâchem, fils d’Abdménâf, fils d’Abdeddâr. La famille d’Abdeddâr avait aussi à la Mekke la garde du liwa. Il ne faut pas confondre le Hâchem dont il est ici question avec l’aïeul de Mahomet, Hâchem, fils d’Abdménâf, fils de Cossaï.
- ↑ Tous trois étaient des affranchis de Mahomet. Aneça était Abyssin, et Aboukebchè, Persan ; quant à Zeïd, il était Arabe de la tribu de Kelb.