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Page:Journal asiatique, série 4, tome 15-16.djvu/1047

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Song-kiang, Tseou-ming et tant d’autres, qui ne sont que des chefs de brigands, inspirent un intérêt si vif, il faut que Chi-naï-ngan ait du mérite, et même beaucoup de mérite.

On a souvent parlé d’une habitude prise par les écrivains chinois et qui sent le pédantisme, c’est de faire de perpétuelles allusions à certains passages des King et des principaux ouvrages de l’antiquité, lorsqu’ils intitulent un ouvrage. Or une difficulté de cette nature se présente dans l’explication du titre Chouï-hou-tchouen, ou « Histoire des rivages ». Ce titre est pris dans une phrase du livre des vers que M. Abel Rémusat a parfaitement indiquée [1]. Voici le texte du passage auquel il est fait allusion. C’est la deuxième strophe de la IIIe ode Ta-ya du Chi-king.

« Tan-foui, titulo Kou-kong, die sequenti equum conscendit ; iter habuit juxta ripam occidentalis fluvii, ad radices (montis) Ki pervenit, etc. [2] ».

Le titre du Chouï-hou-tchouen se retrouve visiblement dans le troisième vers 率西水滸 Sou-

  1. Mélanges asiatiques, t. II, p. 361.
  2. Lacharme, Confucii Chi-king, sive liber carminum, p. 145.