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Page:Journal asiatique, série 4, tome 15-16.djvu/1064

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verain seigneur du Ciel). Alors, je n’en doute pas, le peuple sera délivré du fléau qui l’accable. »

Jîn-tsong, le fils du Ciel, frappé de la sagesse de cet avis, ordonna sur-le-champ à un membre de l’Académie des Han-lin de jeter sur le papier le brouillon d’un ordre impérial[1], qu’il mit au net de sa propre main ; puis, après avoir demandé quelques baguettes d’encens, il chargea Hong-sin, qui exerçait alors la charge de Taï-oueï (gouverneur du palais) de porter cette missive écrite sur papier rouge…

Hong-sin exécuta l’ordre impérial et prit congé du fils du Ciel. Il serra la missive dans un étui, l’encens dans une cassolette, monta sur un cheval de poste et emmena avec lui une trentaine d’hommes. Accompagné de son escorte, il s’éloigna de la capitale de l’Est (Tong-king) et suivit la route de Sin-tcheou, sans s’arrêter un jour.

Arrivé à Sin-tcheou, dans le Kiang-si, tous les mandarins sortirent de la ville et vinrent à sa rencontre. Hong-sin dépêcha aussitôt un officier du gouvernement vers les Tao-ssé, qui demeuraient dans le palais de la Pureté suprême, sur la montagne des Dragons et des Tigres, pour les avertir de son arrivée.

Le lendemain, les mandarins accompagnèrent le Taï-oueï jusqu’au bas de la montagne. Le gouverneur vit alors tous les Tao-ssé du palais de la Pureté suprême. Ils étaient en grand nombre. Les uns

  1. 急令翰林學土草詔一道。