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Page:Journal asiatique, série 4, tome 15-16.djvu/1078

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ne ressemblait pas à celle des mortels. Tout à coup une vapeur, noire sort avec impétuosité du fond de cet abîme et atteint bientôt les toits du palais qui disparaissent à l’instant ; elle s’élève jusqu’à la moitié de la hauteur du ciel ; puis, en se dispersant dans les airs, elle fait jaillir par dizaines et par centaines des étincelles semblables à des étoiles brillantes et des jets de feu qui illuminent tout l’horizon.

Les assistants, saisis d’épouvante, sont comme frappés de vertige ; l’air retentit de leurs cris tumultueux ; les bonzes, tremblants, jettent leurs pioches, leurs outils et s’élancent hors du palais ; dans leur précipitation, ils se heurtent et tombent les uns sur les autres. Quant au Taï-oueï, il était plus mort que vif. Le regard immobile, la bouche béante, il n’avait pas quitté sa place. A la fin, il s’élança comme les autres hors du palais et rencontra bientôt le vénérable, qui ne cessait de proférer des cris. Alors il lui demanda quels étaient les démons qui venaient de prendre la fuite.

« Je n’en sais rien, répondit le vénérable ; tout ce que je puis vous dire, c’est que notre grand ancêtre, le divin instituteur, lorsqu’il transmit à ses disciples ses préceptes et ses talismans, leur adressa la recommandation suivante : « Dans l’intérieur de ce temple sont renfermés les génies qui président