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Page:Journal asiatique, série 4, tome 15-16.djvu/1080

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II.
MŒURS DE LA COUR IMPÉRIALE, SOUS LES SONG
DE LA DÉCADENCE.


On rapporte que sous le règne de l’auguste empereur Tchi-tsong, de l’ancienne dynastie des Song, longtemps après la mort de Jîn-tsong, fils du Ciel, il y avait dans la garnison militaire de Khaï-fong-fou un jeune homme de famille1, livré au plaisir et aux folles dépenses. Son nom était Kao ; et, comme il excellait surtout à jouer du ballon, les habitants de la capitale [1], amateurs de sobriquets, l’appelaient toujours Kao-khieou « Kao-ballon »....

Ce jeune homme jouait des instruments à vent aussi bien que des instruments à cordes ; il connaissait la musique vocale, la danse, l’escrime ; il était du reste amoureux de tous les plaisirs. Cette vie désordonnée ne l’empêchait pas cependant d’étudier le Chi-king, le Chu-king, les poètes anciens

  1. Khaï-fong-fou était la capitale de l’Est ; on l’appelait Tong-king « cour orientale ».