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Page:Journal asiatique, série 6, tome 15-16.djvu/357

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ÉTUDES BOUDDHIQUES.

ces sûtras est la traduction du texte pâli du Sanyuttanikâya, dont il reproduit d’ailleurs le titre ; que le premier, quoique ressemblant beaucoup à ce même texte, n’en est pas la traduction, et même ne contient qu’une portion des matières du texte pâli. Cette différence est grave, mais elle n’est qu’apparente. En effet, le Dharma-cakra se retrouve ailleurs, non plus isolé comme dans le XXVIe volume du Mdo, mais incorporé à un texte plus étendu, à savoir dans l’Abhiniṣkramana-sûtra, qui fait aussi partie du XXVIe volume du Mdo (fol. 88-92), et dans le ’dul-va (vinaya), à la dix-septième section du recueil, celle qui est relative au schisme (volume IV, fol. 64-67). Or, dans l’un et dans l’autre on retrouve les parties correspondantes à celles du Dharma-cakra-pravartanam que le Dharma-cakra ne reproduit pas. Il est donc manifeste que ce Dharma-cakra n’est qu’un extrait et une mutilation ; que pour avoir le texte entier, il faut remonter au Dulva et à l’Abhiniṣkramana-sûtra : c’est ce que nous ferons ; et, s’il nous arrive de distinguer entre ces deux textes et l’extrait mis à part sous le nom de Dharma-cakra, ce sera uniquement pour nous rendre compte de l’intention qui a inspiré cette mutilation. Quant à l’original indien de ce texte tibétain, nous ne savons s’il existe encore ou s’il a péri ; mais jusqu’à présent il est resté inconnu.

Du Kandjour, passons à la collection sanskrite du Népâl : nous y trouvons, dans le recueil intitulé Mahâvastu, un récit de la prédication de Bénarès,