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LES ÈRES DE TRIPOLIS DE PHÉNICIE.

Gessner a lu (Num. pop., p. 342) ΕΤ.ΚΖ (an 220), Noris (Epoch. syr. mac., p. 84), Combe (Vet. pop. et reg. num., p. 226, no 1) et Mionnet (t. VIII, suppl., p. 283, no 210) ont adopté la même version, probablement sans avoir vu la pièce dont ils admettaient l’existence.

Eckhel, au lieu de ΤΗΣ Ι. Κ. Α. et de la date ΜΑ (an 41), lit ΜΗΤΡ[1] et LΜΔ (an 44). Mionnet, après avoir lu sur les pièces du Cabinet de France LΤΚΕ (an 325), et LΜΔ (an 44), publie (t. VIII, suppl., no 218), la version erronée d’Eckhel, comme il avait publié la même pièce avec la date ΚΣ (an 220), en la faisant suivre de la note suivante : « Nous avons décrit une médaille à peu près semblable du Cabinet de France, sur laquelle nous avons cru voir la date LΤΚΕ (an 325) ainsi que la date LΜΔ (an 44), d’où nous avions conclu, avec trop de précipitation, que l’une de ces dates appartenait à l’ère des Séleucides, et l’autre à l’ère de Pompée. Comme il n’existe entre ces dates aucune concordance avec l’ère de la fondation de Rome, les leçons diverses qui ont été données de cette légende restent toujours douteuses. »

Je possède deux exemplaires de cette monnaie, tous deux de conservation excellente. Leur étude ne permet pas la moindre hésitation. Après ΤΡΙΠΟΛΙΤΩΝ, dans le champ à gauche, et se continuant de haut en bas, sans interruption, à l’exergue avec cette

  1. Tripolis n’a jamais eu le titre de Métropole.