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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/358

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MARS-AVRIL 1895.

diaire des dialectes romans. Tel est le cas pour gisu « chaux » (avec voyelle finale euphonique), de l’arabe giz « craie », mais sans doute en passant par le portugais gis ou giz. En revanche, on contesterait difficilement la provenance sémitique du basque nagusi « maître » ; cf. éthiopien, négusch « prince, seigneur ». D’autres termes euskariens semblent plutôt d’origine berbère, tels que akherr « bouc » ; cf. ikherri « mouton » en zouaoua et akheri en beni-menacer (?). Peut-être en est-il de même pour sav, lequel possède en basque aussi bien qu’en beni-menacer le sens de « entrer ».

M. Vinson formule de sérieuses réserves au sujet des étymologies basques en général.

M. Blochet traite de quelques noms parus dans les textes syriaques (voir ci-dessus, annexe au procès-verbal).

M. l’abbé Chabot donne lecture d’une étude historique sur la vie et les œuvres de Denys de Tell-Maḥré, un des plus célèbres historiens jacobites, qui vivait au ixe siècle. Ce travail doit paraître comme Introduction au texte syriaque de la Quatrième partie de la Chronique de Denys, que M. Chabot publie, avec une traduction française, dans la Bibliothèque de l’École des Hautes Études (section des sciences historiques et philologiques, fascicule 114).

La séance est levée à 6 heures moins le quart.


ANNEXE AU PROCÈS-VERBAL DU 5 AVRIL.

Les actes des martyrs persans traduits du syriaque par M. Hoffmann (Auszüge aus Syrischen Akten Persicher Märtyrer, 1880) contiennent un grand nombre de noms propres iraniens, dont le traducteur a généralement reconnu les éléments. Toutefois quelques-uns de ces noms lui ont paru assez énigmatiques pour qu’il s’abstînt d’en donner l’explication. Deux d’entre eux se trouvent à la fois dans les actes des martyrs persans, et dans la légende de Mār Bassus, publiée et traduite par M. l’abbé Chabot. Paris, 1893.