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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

LE CHADDANTA-JÂTAKA

PAR
M. FEER.

Chaddanta est le titre du 514e des 547 textes qui forment la compilation pâlie du Jâtaka[1]. Il peut passer pour un des plus célèbres du recueil et paraît surtout jouir d’une grande popularité au Laos. Car il y en a une copie parmi les manuscrits laociens, provenant de la mission Pavie, entrés depuis deux ans à la Bibliothèque nationale. C’est le seul texte du Tipiṭaka qui fasse partie de cette collection ; il est vrai qu’elle se réduit à seize ouvrages, la plupart fort courts, et ne comptant pas, dans leur ensemble, plus de 492 olles. J’ignore de quelle façon elle a été formée ; mais je suppose que, si une copie du Chaddanta s’y trouve comprise, c’est parce qu’il en existe un grand nombre dans le pays ; et cette multiplicité ne peut avoir d’autre cause que l’importance attachée au texte et la popularité[2] dont il jouit.

  1. Il est le 517e des 550 de la liste dressée par de Zilva Wickremasingha en 1887 (Journ. of the Ceylon branch of the R. Asiatic Society, vol. X, no 35), les Bouddhistes singhalais tenant à avoir leurs 550 Jâtakas bien comptés.
  2. Cette popularité doit tenir à ce que le héros du texte est un éléphant (blanc), et que le Laos est le grand producteur d’élé-