NOUVELLES ET MÉLANGES.
Mon éminent maître, M. Oppert, rappelait dans un article récent[1] quelle est la « lamentable histoire », dans les annales de l’assyriologie, du dieu désigné par l’idéogramme . Ce dieu a successivement, ou simultanément, reçu vingt noms différents. Aujourd’hui on s’accorde généralement à l’appeler Rammân. M. Oppert tient pour Adad.
L’hypothèse Adad est, par certains côtés, assez séduisante. Cependant, usant respectueusement de la liberté qu’il a lui-même enseignée à ses élèves, nous nous permettrons de soumettre à M. Oppert quelques objections. Le principal argument en faveur de cette lecture est la présence dans le syllabaire K 2100[2] de Adad en regard de . Je ne sais si ce fait prouve précisément ce que pense M. Oppert : dans les syllabaires c’est d’ordinaire la colonne de gauche qui est expliquée par la colonne de droite, dans le cas présent c’est donc Adad qui est expliqué par et non par Adad. La distinction a son importance. mis en rapport non seulement avec Adad mais avec quantité d’autres noms, soit assyriens, soit étrangers, avait une lecture que le rédacteur supposait parfaitement connue et qui a des chances pour n’être aucun des noms que était précisément destiné à expliquer[3].
On ne peut apporter, à l’appui de la lecture Rammân, au-