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JANVIER-FÉVRIER 1895.
sence d’extraits de ces auteurs dans un album dont la composition est due surtout à l’imprévu des lectures de son premier possesseur. J’attache, au contraire, une grande importance à une page du même manuscrit rédigée en prose et où l’auteur a réuni un certain nombre de synchronismes relatifs à l’histoire du Kurdistan turc et des contrées adjacentes.
Je donne ici la traduction entière de ce passage :
Arrivée de l’Eau Noire dans le village de Zâkhoû[1] ; sa victoire ; elle dépasse le pont de Zâkhoû |
Hég. 1106 (1694). |
Combat du faux Mehdi avec les Douâsiniyân[2] |
1117 (1705). |
Combat de Simil, village d’infidèles |
1126 (1714). |
Combat de Ḥasan-pâdichâh[3] dans la montagne de Chinkâr |
1125 (1713). |
Disette grande |
1101 (1689). |
Combat de Kâm-Nirèk |
1116 (1704). |
Meurtre de Hamza-beg Chîrâzi et règne de Âghâ-i Khoustéki |
1112 (1700). |
- ↑ Cette localité est la bourgade la plus importante du Bohtân, au nord de Mauçil ; elle est aujourd’hui, au point de vue administratif, chef-lieu d’un qaẓa de même nom. Cf. John Macdonald Kinneir, Voyage dans l’Asie Mineure, trad. par Perrier, t. II, p. 248.
- ↑ Tribu kurde des Dâsinî, dont le nom est orthographié Davasin (pluriel arabe) par Niebuhr. Voir Charmoy, Chérèf-nâmèh, t. I, p. 73.
- ↑ Lire Ḥasan-pacha, surnommé le conquérant d’Hamadân, gouverneur de Baghdad au commencement du xiie siècle de l’Hégire. Voir Histoire du gouvernement des Mamloûks à Baghdad (en turc), par Thâbit-Efendi (Constantinople, 1292 hégire, p. 5). On a cru parfois que le turc pacha était une déformation du persan pâdichâh : d’où l’orthographe vicieuse, et qui voudrait être pédante, de notre manuscrit.