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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/103

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à ceux qui étaient attaqués du mal pestilentiel, C’est la dévotion des habitans de Tonnere, plutôt que leur goût pour la peinture, qui leur a fait placer ce tableau dans la cathédrale. Une pierre de marbre noir, placée dans la même chapelle, annonce aux curieux le temps de la cessation du fléau et l’établissement d’une confrérie, en mémoire de cette heureuse délivrance.

Un des voyageurs de la diligence de Besançon, que nous rencontrâmes dans la rue, nous engagea à aller voir la fontaine de Tonnere ; nous assurant que nous ne regretterions pas notre peine. Elle est dans un des faux-bourgs ; l’eau sort d’un rocher entouré d’une muraille de vingt pieds de diamètre, et s’échappe par-dessus les bords d’un des côtés du mur qui est abattu : elle est si abondante qu’à vingt toises de là, on la passe sur un pont de pierre à deux arches, et