Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

attachée sur un grand traîneau, d’autres portaient les roues, les malles, &c. Dix hommes, vingt-deux chevaux, quatre traîneaux et deux voitures étaient rassemblés au même lieu, dans une route de six pieds de large, bornée de chaque côté par un rempart de neige très-élevé, quand, sans doute pour embarrasser le Coche, descendent de la montagne quatre Allemands marchands de cochons, qui chassaient devant eux environ quatre-vingt de ces animaux, et pour augmenter l’embarras, un meûnier, avec une dixaine d’anes, qui allait de Trélex à St. Cergue, joint l'arrière-garde de la troupe. Jugez du cahos, des cris des postillons, des cochons, des anes, de Blaque à la voix de Stentor, des coups de fouets donnés et reçus : cette plaisante rencontre est difficile à décrire.

Tandis que le conducteur jurait,