Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/63

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d’une platitude extrême ; ses manières peu polies furent remarquées des Parisiens qui étaient à table.

À peine étions-nous à la fin du repas que l’on vint nous avertir que les chevaux étaient mis ; nous prîmes congé de l’homme au crapaud, et nous le remplaçâmes par un jeune homme de Dôle, qui se joignit à nous jusqu’à Paris ; il me parut aimable, d’une humeur gaie, quoique un peu libre.

L’on voit encore à Dôle et dans les environs des vestiges de monumens des Romains ; parmi ces vestiges on distingue ceux de deux aqueducs, qui avaient été construits par les Romains pour porter de l’eau à Dôle. Dans cette même ville est encore la place des Arênes, où anciennement se donnaient des combats. Le grand chemin que les Romains avaient fait faire pour aller de Lyon au Rhin, traversait cette ville ; et on en voit encore des vesti-