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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/65

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que enfoncés dans la voiture nous ne pouvions voir le terrein qui nous portait.

L’hôpital et les casernes sont deux bâtimens qui méritent d’être vus. Tandis que l’on s’occupait à délivrer les paquets destinés pour Auxonne, je fus me promener dans la ville ; j’entendis publier des décrets de l’Assemblée Nationale sur les Jurés, etc. — La garde nationale, qui défila près de moi, ne me parut pas fort exercée ; mais étant entré dans un café, je liai conversation avec un particulier fort poli, qui m’apprit que les Auxonnais aimaient la révolution, et qu’ils la soutiendraient au péril de leur vie ; qu’ils avaient en garnison un régiment d’artillerie dont les soldats étaient patriotes, mais que les sentimens des officiers n’étaient pas les mêmes : je crois me rappeler qu’il me dit la même chose d’un détachement de dragons