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Le Journal de Fourmies

MARIE-LOUISE NÉRON

LA LUNE DE MIEL
PARLEMENTAIRE


Comédie en 1 acte représentée

pour la première fois à la « Bodinière »

le 4 mai 1899.

PERSONNAGES

De Marsac (Jeune premier)

Germain (Comique)

Blanche (Jeune première)

Sidonie (Soubrette)


Un riche boudoir ; du feu pétille dans la cheminée à droite, — Une lampe éclaire la pièce. — Entrée au fond. — Portes à droite et à gauche. — Au fond deux crédences, sur l’une à gauche un samovar allumé. — Devant la cheminée à droite, un peu en arrière, canapé, guéridon, un fauteuil tourné de dos vers le public, à gauche, premier plan, petite table, deux chaises, sonnerie électrique à la cheminée.


Scène I

GERMAIN, SIDONIE

Au lever du rideau, Germain arrange le feu, Sidonie met de l’ordre dans une corbeille à ouvrage où sont enfouies des dentelles, de la broderie et de la tapisserie.

Sidonie

Voilà le travail de Madame pour ses bonnes œuvres. Dieu la jolie dentelle ! Oh ! elle ne le leur regrette rien à ses pauvres.

Germain, tisonnant

Elle s’occupe, elle n’est pas gâtée de ce côté, madame. Il montre la chambre à gauche

Sidonie

Comme vous dites cela, Germain ?

Germain

Comme je le pense… avec consternation.

Sidonie

Ne dirait-on pas que Madame est malheureuse ; elle est riche, jeune, presque jolie.

Germain

Presque jolie ! Vous êtes difficile, Mademoiselle Sidonie.

Sidonie

Oh ! mon Dieu, Monsieur Germain, elle n’est pas mal. Elle a les traits réguliers, la taille fine, la tournure distinguée ; mais, entre nous elle manque de capiteux, de montant.

Germain

Comment entendez-vous cela ?

Sidonie

Comme ceci, et puis comme cela.

(Elle fait mine de se donner des grâces et fait la distinguée.)
Germain

Vous avez peut-être raison.

Sidonie

Sûrement raison. Voyez-vous M. Germain. Les femmes ont tontes besoin de capiteux.

(Même jeu.)
Germain

Délicieux. Voyons Mlle Sidonie, faites moi un peu de capiteux. (Sidonie même jeu.) Ma parole vous damneriez un saint.

Sidonie

Voilà ce qu’il manque à Madame qui a tout ce qu’il faut pour être heureuse sauf cela.

Germain

Avec tout ça, je lui trouve un petit air chagrin ; elle souffre, c’est évident.

Sidonie

Bah ça passera.

Germain

Vous croyez ?

Sidonie

J’en suis sûr. Comme toutes les jeunes tilles, elle avait dû rêver un mariage tout rose, avec une lune de miel perpétuelle. Mais tout ça, c’est vieux jeux. C’est bon pour une semaine et encore, il n’y a plus guère que les orgues de barbarie qui nous la fassent à la lune de miel. Vous devez comprendre ça, M. Germain, vous qui êtes sentimental. (Elle fait mine de jouer de l’orgue de barbarie d’une voix trainante les yeux au ciel.)

Le temps des amours
N’a duré qu’une semaine
Le temps des amours
Devrait durer toujours.

Germain

Eh ! Eh ! ça ne serait pas si bête.

Sidonie

Grand merci ! madame en reviendra, ne craignez rien, on ne noie pas son cœur dans la première larme, comme dit le feuilleton du « Figaro » de ce matin.

Germain

Riez tant que vous voudrez, moquez-vous à votre aise, vous ne m’empêcherez pas de trouver que Monsieur délaisse un peu trop Madame. Il reste dehors des journées entières, parfois même des nuits. Une pauvre femme timide, et cela au bout de trois mois de mariage ; c’est pitié de la voir s’ennuyer.

Sidonie

Quand on s’ennuie, on se distrait.

Germain

Ah !

Sidonie

Tiens, pourquoi pas : Madame trouvera bien dans les amis de Monsieur, une bonne âme qui viendra lui chanter une chanson à la mode.

Germain

Oh ! oh !

Sidonie

Eh bien quoi ! Ne me dites-vous pas que Madame s’ennuie. L’ennui est une maladie et le seul remède, le seul vous entendez bien, Monsieur Germain, c’est l’amour. Il n’y a pas d’autres médecines pour nous autres femmes. Mais n’ayez donc pas l’air d’un ahuri.

Germain

Vous êtes étonnante, ma parole.

Sidonie (avec emphase)

L’amour et la liberté, voilà le double rêve, de ceux qui sont dignes de rêver quelque chose de grand.

Germain

Peste !

Sidonie

C’est de Lamartine, ça, M. Germain.

Germain

Vous connaissez !

Sidonie

Aimer c’est le moyen de Dieu pour apaiser… pour apaiser le cœur ! C’est de Victor Hugo, ceci, M. Germain ; il repose au Panthéon, dans les caveaux, deuxième voûte à gauche… saluez… plus loin on entend le canon.

Germain

Ah vous avez de la littérature, vous !

Sidonie

Et de la poésie plein le cœur. Oui, j’ai servi jadis chez un académicien et il m’en est resté quelque chose, comme vous voyez.

Germain

Est-ce vrai que vous avez servi aussi chez une actrice ?

Sidonie

Oui, mais où donc est le mal ? chez Mlle Grandio.

Germain

La célèbre chanteuse d’opérette !

Sidonie

Elle même. Et c’est moi qui lui faisais répéter ses rôles. Oh ! c’qu’il y en avait du rigolo !

Germain

Vous devriez bien m’en donner un échantillon !

Sidonie

Je veux bien, je suis bonne fille, vous savez ! (Elle chante une chanson du jour), au choix de l’actrice mais deux couplets seulement.

Germain

Fermez la boite, voici Madame.


Scène II

BLANCHE, SIDONIE, GERMAIN
blanche (en toilette de ville)

Vous préparerez le thé, Sidonie, pour moi seule. Je n’attends personne.

Sidonie

Bien Madame. (Elle se dirige vers un samovar et se met en mesure d’obéir.)

Blanche

Germain !

Germain

Madame.

Blanche

Avez-vous dit d’atteler ?

Germain

Suivant vos ordres… la voiture est prête.

Blanche

Dites de dételer, je ne sortirai pas aujourd’hui.

(Germain s’incline et sort)

Scène III

BLANCHE, SIDONIE
Sidonie (officieuse)

Quel dommage que Madame ne veuille pas sortir aujourd’hui. Il fait un temps superbe. L’allée des acacias doit être trop étroite.

Blanche

Je suis souffrante, ces premiers froids ne me sont pas favorables.

Sidonie (la suivant)

Je vais déshabiller Madame ?

Blanche

Merci ; surveillez mon thé, très chaud n’est-ce pas ? (Elle sort à droite)


Scène IV

SIDONIE, GERMAIN
Sidonie

Décidément elle en manque !

Germain (rentrant)

C’est fait, c’est le cocher qui est content ! Il m’a dit comme ça ! « chouette ! Je vais aller à mon syndicat !!! »

Sidonie

Il est du bureau. Il doit prononcer un discours au prochain meeting.

Germain

Oui, je le sais. « Influence de l’augmentation des gages des gens du monde sur la moralité parlementaire ! »

La suite jeudi prochain.


PUBLICATIONS LEGALES

TRIBUNAL D AVESNES

Convocation de créanciers Les créanciers du sieur Julien HUYBRECKTS, marchand tailleur demeurant à Avesues, tout invité., à présenter tn personne ou par fondés de pouvoirs, le 1" févriei 1900, à huit heures et dt-mie du matin, en la chambre des enquê es du tribunal civil (j’Avesnes, au Pa- lais-de Justice, devant M. le juge- commissaire de la faillite du sus nom (Lé, pour piocédtr t-n présence du synjic, à la vénficatiou ce tfur& créaoces.

Convocation de creanciers Les créanciers du sieur Jo eph Florentin (dit Emile) LONGUET ancien notaire à Avesnes, liont in- vités à se présenter en personne ou par fondés de rouvoirs, le 7 février IUOO, à huit heures tt demie du matin en la chambre des enqt, , êtt-î. du tribunal civil d’Aveanea. au Palais— de-Justice, devant M le juge-commissaire de la faillite du sus-nommé, pour procéder en pré sente du synd c à la vérification df leurs créances.

TRIBUNAL DE VfcRVINS

Vérification de créances

Les créanciers de la faillite du aieur PROIX Auguste Zéphir. mar chand de bicyclettes, armurier et débitant au Nouvion, Font invités A se rendre, soit en personne, soii par fondé de pouvoir, muni de leur procuration enregistrée, à la réu- nion qui aura litu en la chambre des faillites, Bise au Palais-de-Jue tice de Vervins, le mardi 23 janvier 1900, onze heure-, du matin, à l’ef- fet de faire vérifier leurs titres de créances et en affirmer la sincérité A défaut de comparution et affîr mation, les défaillants connus ou inconnus, conformément à l’articlt’ cinq cent trois du Code de com merce, ne seront point compris dans les répartitions à faire.

Etude de M* GO U T IERR E, notaire à Trélon

T R Ê L O N

AfljMicatioii guipe et volontaire Le Lundi 2l janvier 1 \.’00, à 2 heures, en l’étude

D’une Maison à Trélon, près le calvaire, rue Neu ve, avec jardin, d’une contenance de 7 ares 34 centiares Appartenant à M. Oscar SANGLIER DZ§TVILLËB et à ses enfants.

Pour tous renseignements, s’a- dresser A M’GOUTIERRE,

Ï6593 9 6

MAGASIN DE CHARBONS

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S’adresser au bureau do journal 26C65 2-1

Etude de M’Alfred MERCIER, notaire à Wignelms successeur de M’BASTIEN

VILLE DE FOURNIES

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U:e jument de 6 ans, gris rouan, un cheval hongre de 12 ans, pon — mêlé, une jument blanche, hort d’âge; ’charois, dont l’un à 4 chevaux et l’autre à 2 chevaux. 2 charrettes- pour 2 chevaux, Lili gros tombe- reau pour 2 chevaux, un trique balle pour enlever de gros a, b es. n louleau en fer pour 2 chevaux un brabant, accessoires d’attelage gros harnais

3 mois de crédit moyennant eau tion solvable et courue.

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Etude de M’TRICOT, notaire à Etrœungt

BOURG D ETFŒUNUT (lieudit le Vt.lCJ.gt.l

Adjudication publique par suite de cessation de commerce pour raison de santé

D’une Maison à usage de BOULANGERIE

Le jeudi 26 janvier 19co, à 3 lieu res de relevée, en la mairie d E- tfœungt, à la requête de M. Erailt ALLIOT. boularger, M’TRICOT ex posera en vente pub’ique :

URIK M 4 I 8 O M

\ usage de Boulangerie, sise t Etfœungt, rue des Orfèvres, corn. posée de quatre pièces au rtz-deo chausoée, boulangerie avec four deux caves, manearde, grenier, re mise, écurie, cour et jardin, le tout d’une contenance de 5 ares 08 cen tiares environ, tenant à M. Dervil lée de deux côtés, aux représen tants de bill Joséphine Leclercq à M Leftbvre et à la rue des Orfè. vres.

Entrée en jouissance de suite

En cas de non-vente de ta mai son ci dessus, il sera procédé à la location aussitôt l’adjudication.

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VILLE DE FOURMIES

A’LOUER

à proximité de la gare, rue Thiers

CAFE-RESTAURANT avec Chambres de vt yageurs à l’en seigne " CAFÉ JEAN

Entrée en jouissance : 1er janvier 1900 S adresser à MI GOBLhiD, huis sier à Trélon. 2t663 t

Etude de Sri" HÊNON, notaire a La Capelle

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Par adindication puDliune et volontaire Le 1 undi 29 janvier 190U, à v heures de relevée,

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LES IMMEUBLES ci après dépendant de la successit n de Made moiselle ROUSSEAU

Commune de Sommèron

1 0 Une MAISON, sise rue de Bas, construite en briques, couv » rte en ardoises, divisée en 2 pièces, écu rie, poulailler, cour, jardin et pâ turcs avec arbres fruitiers, le tout d’une contenance de t hectare 9.’ ares 27 cei t)aie.-’

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Facilités de paiement

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Etude de M’HENON, notaire à La Capelle

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UNE PAT U R E

Je 3 hectares 34 ares 84 centiares, , située à La Capell*, lieudit « la haie mette » ou « pâture Caillard »

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S’adresser à M’UÉNOS, notaire à La Capelle. 26584 7

Etude de Me DEFRANCE, huissier à La Capelle.

VENTE VOLONTAIRE pour cause de cessation de culture

Le Dimanche 14 janvier 1900 2 heu es de relevée, « n la dtmeure dt’ M ROSILEUK, fermier à la Rue Tortue, commune de Claiifontaiue.

DÉSIGNATION

12 belles vachts laitières prêtes à donner leur veau — 2 génisses de 2 ans — ustensiles de fromagerie.

Six mois de crédit aux personne connues et solvables ou tous eau tion. 2664S 3 2

Etude de M’BOVÎBART, notaire à Laflamangrie

A LOUER

pour entrer en jouissance le

Ife mars 1000

UNE BELLE FERME situés à la Censé aux lièves, com mune Je Laflamangrie, avec 10 hec- tares 1 j ares de Bannes Pâture » remplies d’arbres fruitiers.

Pour renseignements, s’adresser à M Calixte LIQAYÏ, propriétaire À Sommeron ou à M* BOMBART

•25529 10

Etude de M’BOMBART, notaire à Latidmangrie

VENTE MOBILIÈRE par suite de cessation de culture à la t Cens » aux Lièvres » corn inune de LaflJrnanqril :’

Le Dimanche 28 janvier 1900, è midi très piécis

En la ferme occupée par M Paul BILLE DFCBODT

DÉSIGNATION

22 belles vaches laitieres prêtes e renouveler ou ayant donné leur "l’! tU (16 de ces vachts-ont âgtoe.’ le 3 à 6 ans), un taureau de l’an- née ; une belle jument noire figée , tl :’6 ans ; une jument Lors d âge, gris rouan, pleine de N, yelle ; un poulain horgre a^zan â, , é de 22 mois ; ur.e charrette avec roues dl"

! pouces ; un tombereau —ans rouet-

presque neuf ; une far eute(Nichol- son) neuve ; un hache f aille près que neuf ; une tapbslèrt :’; un har- riais de travail ; 2 bacs tn pierre 5 cannes, 4 écrêmeusts, migneaui t’t autres ustensiles de laiterir ; pé- trin, chevrette, étaux, l combles, une belle éch-1 le, fourches et râ teaux ; 3.0UU kilogrammes de foin et une infinité, t’aut¡es objtts.

6 mois de crédit aux personnes connues 1 1 solvables.

26612 10-5

Etude de M’BOMBART, notaire à La Flamargrie

VENTE MOBILIÈRE

a IÎAIRROY, commune de Lfefliman* grie

Le dimanche 4 février t 900, à mi fi précis

A la requête de Mite CARL’.BR MARCHAND et M. CARLIER-DBVINB

DÉSIGNATION

15 belles vaches laitlèt es prêtes t. donner leur veau ; ULe géuis^e et un taureau d’un an ; un cheval hois u’âge, harnais gros et fins,

Tapissière, charrette, tombereau, camion a purin, tauchzuse, rama.- seuse, chariot à traire, une chau- dière portative, 2 barattes à beurre ustensiles de lait"rle, tonneaux,

&.0UQ kilogrammes de foin et une infinité d’autres objets.

6 mois de crédit aux perconnet connues et solvables.

2 615 10-4

Etude de M* BOMBAHT, notaire à Latlamangrie.

A L O UER

Dour entrer en jouissance de snite lue Ferme située à Papleux, piès de l’Eglise avec 8 hectares 28 ares de PATURE S’adresser, pour renseignements, À M DASSIER, propriétaire à Lufla- matigrie, ou à M BOMBART, notaire.

2tbol li

A LA CONFIANCE

Maison L. PRISSETTE

20, line de l’Industrie, FOUGUES

Mardi 9 janvier et jours suivants

EXPOSITION ET MISE EN VENTE DES ARTICLES DE BLANC

TOILES, Mouchoirs, Linge de table, Cretonnes et Schirtings, Rideaux, Stores, Lingeries en tous genres, Chemises, Trousseaux, etc…

Par suite d’achats importants faits avant la hausse, les Magasins de (0" Confiance peuvent tout en oi ! rant de Grands Choix, donner de la Marchandise aussi bon marché que précédemment.

ATELIEk SPÉCIAL pour la Confection de la lingerie et des trousseaux. RÉPARATIONS

CHEMISES Cols, Cravates, Confections pour Hommes et Enfants.

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Etude de ltl, tlOMilAHT, notaire à La Fiamangrie

VENTE MOBILIÈRE par iuite de cessation de culture A MONTRIUIL, commune de Roc- qui.{ny

Le mardi 6 février 19u0, à midi précis

En la fr-rme et à la requête de M.

HERBERT DURJBUX, propriétaire.

DÉSIGNATION

12 bêl es vaches laitières prêtes A renouveler, un veau de l’année, tapissière, harnais gros tt fini, chariot à traire, chaudière porta tive, baratte à beurre, 12 bidons de laiterie, 12 écréneeuses, 1.1 chaisefc et une infinité d’autres objets.

6 mois de crédit aux per-onnes connues et solvables 26625 Il 4

Etude de M* UOUTROUILLE, notaire à Garugnles

VENTE PUBLIQUE & VOLONTAIRE i, otip— cause de cessation da culture Le lundi 12 février 1900, a midi précis, requête et tn la cour de M. Prudent 601 FART, de :

13 vaches prêtes à donner leur veau, 2 génisses pleines, i leunière, 2 veaux d’un an, 1 chevet rouge âgé de 6 an « , harnais gros et fins, eharrett-, t’mbertau, camion au purin, chariot à traire, cabriolet neuf, faucheuse, rateleuse, hache- paille, concasseur, coupe racines, rouloir en pierre pour prairie, bra- bant double dit a culbute », herse en bois, bascule avec ses poi tEl, cannes en cuivre, bidons au lait, ustensiles divers de laiterie.

6 mois de crédit moyennant eau tion, sauf pour les objets au-des- sous de 20 francs qui seront paya- bles comptant 2G661 10 1

Etude de M’UOU TROUILLE, notaire à Cartignies

COMMUNE DE CAHTIGNIES lieudit belle Vue

VENTE PUBLIQUE & VOLONTAIRE pour cause de cessation de culture Le jeudi 16 février 1900, à 10 heures du matin, tequête de Ma. V* MARY BAXRET, de :

14 vaches prêtes à donner leur veau, 1 génisse non pleine, 1 tau- reau de l’année, une jument rouge âgée de 10 ans avec ses harnais, 2 harret’ea. 3 tombereaux, 2 tau cheusesdontune n’ayant servi qu’un an, fitœuse, 2 rateaux à cheval, voiture dite tapissière, 2 rouleaux (un pour pâture et un pour terre), ritiipateur, brabant, herbes en tt" et en bois binoir, bidons de laite rie, fourches, fourchets, râteaux, grand rateau à bras, 3 brouettes, pompe à purin (sybtème Faubert).

6 mois de ciédit moyennant eau tion pour les objets au-dessus de 20 francs. 26662 10 1

Etude de M* BOUTROUILLE, notaire à Cartignies

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FeuilletonJournal de FourmiJS

36 DC JEUDI 11 JANVIER.£00

BRACONNETTE

PAR

Aimé GlIiOX

— Oh, ma foi, si ; car je suis bien sûr que Dieu l’aurait voulu, et puis il paraît qo’en le mettant dans une bouteille il serait arri- vé. C’est la manière des naufragés d’en- voyer leur testament. L’Anglais même pré ten tait qu’il y avait deux chances, et d’une : la bouteille, et de. deux : le phare, une se. conde grosse bouteille quasi.

— Il a dit et fait cela ? répétait Heine avec attendriesurent.

— Enfin vous voilà tous vivants, et tant mieux 1 Je le préféré, dit BraconDette.

— Et ce n’est. pas eais peine, mam’selle. pjur avoir eu peur, nous avons eu peur, et moi, et Fé’.ix, et les gardienc, et les ou- vriers. Il n’y avsit que M. Descouze, lui, qui était là tranquille comme Baptiste. Il écrivasoalt s ! ir dts bouts de papier afin que — dorénavant — 80D phare restât planté bien debout, si j’ai un tantinet compris. Car une chaîne s’était rompue tt c’est pour ce- la, paraît-il, que le khird dansait et que nous étions en danger.

— Et personne n’a été blessé ? demanda Reine.

— Personne. »

La jeune fille sembla respirer et quelques larmes maintenant commencèrent a couler

ie long de bet3 JO (, 4"8. Braeonntt’.e louesan < Mt-a enfanta, dit —elle gt’ement quand elle put parler, on voila une brave tempête tout de même V Courage et espoir 1 11 y a pour nous trois bonnes étoiles dans le ciel et trois bons cœurs d’hommes a’.1 moins sur la terre — un pour chacun:Morand, Félix et M. Paul.

— Certainement, car M. Sanevieres tient à réparer…

— Laissez moi donc tranquille avec vos léparations. Ne parlez plus jamais de cela ni à cous ni à âme qui vive. C’est le plus généreux garçon du monde ; cela suffit et voilà tout. Heureusement il n’est paB mort.

— Oh oui 1 dit Reine.

— Ql’il garde sa fortune quatre-vingt- dix-neuf ans, et t l’eau ou au feu le tenta- meni r ~

— Il n’an fera rien.mam. selle. Quand j nous avons quitté leur maudite marmite, il a cas- sé la bouteit !’et a repris le papier. Ensuite il l’a p ! ié comme un mouchoir et remis data son portefeuille.

— 1

— Que Dieu le bénisse r murmura Reine et q i il te bénisse, toi, Braconnette, car c’est toi qui Gist causa hi M. Paul » ’eat atta- ch6 a nous et si nous n’avons plus a redou- ta r la m aei e 1

— moi

— Oui 1 toi, répondit Rose. Sans toi, qui nous tû’. recourues et que fussior s-nous de- venues ?

— Allons, bon 1 c’ost moi maintenant. » Et t’lie toussait, toussait à faire com¡.; as- sior, la pauvre enfant.

« Certainement, tu as apitoyé sur notre 80r1. M. Sanevières. Tu es lu charme et tout le m)nde te chérit et tout le monde t’obéit.

— Ça, c’est vrai, approuva Morand, et j’avais bien oublié le plus beau. Maie, par exemple, vous ne le devineriez jamais 1

  • — Bah ?

— Oh non 1

— Alors dis-nous le plus beau.

— il y avait avec nous cet Anglais de

Lon tren, celui qui a construit le phare avec M. D scouze, un plein de viande et de biere, fclr Tr…, liir Thry., ,

— Sir Tnryers, ach’va Braconnette.

— Tiens, vous satez ?

— Est-ce que je ne sais pas tout t

— Vous le c nnaissez donc î Mais, au fait, il vous connaissait, lui. Il n’avait pas l’air d’avoir trop de frayeur non plus dans le phare, & moins que ce ne fût pour se donner du coear qu’il buvait de l’eau-de- ..is comme je bois, moi, l’eau do la Rille.

— N’allez pas recommencer à allonger le chanvre. Morand 1 Ab é^ez, abrégez. »

Morand abrégea donc et conta la subite détermination de l’Anglais à crayonner le premier son testament sur un feuillet de calepin.

Il répéta le : c J’ai un héritier dans la tê- te, M. Senevières, et qui aura toat, et c’est miss Braconnette.

Le garde essayait, en rapportant les pa- roles de sir Tbryers, d’attraper son accent et de reproduire son français.

Reine et R se s’extasiaient, avec une fameuse envie de rire cependant. Bracon- nette écoutait le récit d’une moae dédai- gneuse.

— Tu vois bien que tr as le charme, ré- péta Rose, puisque cet Anglais.., Mais Comment, comment ¡’as.tu connu 1 voilà qui m’intrigue.

Braconnette garia le silenoe et rougit : —jEncore une si/ccestion qui nous echap. pe 1 exclama t elle avec un fol éclat de rire.

— Oh 1 tout à fait, celle-là 1 riposta Mo- rand.

Et il conta la fia de l’aventure, quand, sur la barque q n les ramenait, l’Anglais avait déchiré 1" oillet avec cette inénarrable conclusion : « Je ne lais perf : lOnD6 mon hé- ritier, non, et je reprends tout, tout 1 »

« — Il donnait toI., tot, tt il reprenait tôt lot ! » répéta Braconnette en imitant l’ac- cent britannique et singeant la solennelle raideur du c,)kney de la vieille Angleterre.

Reine et Rose ne purent s’empêcher de

rire aux éclats, mais elles étaient indignees tout de mê.ue.

— Ta vois, ma pauvre Rose, que je n’ai pas le charmu jusqu’au bout. Console toi ce- pendant : sir Thryers est un égoïste et un extravagant.

— Mz-.Is erflo, où l’as-tu connu ? Braconnette eut un accès de tiux. Morand se disposait à partir et s’était le vé. Il caressait une dernière fois son vieux Galaor avec lequel il avait vécu si long- temps côte à côte comme un ami, comme un fi ère, au château d’Argentan.

— Au fait, Morand, attendez-moi. Je sorp, et nous ferons ensemble un bout de chemin.

Et Braconnette se dirigea vers l’apparte- ment qui servait de salon et de dortoir.

— M. Sanevières vient d’échapper A une tempête, à la mort, et je crois qu’il est con- venable d’aller prendre des nouvelles d’un pauvre garçon qui a testé en notre faveur et dans un phare encore, à trente pieds sous l’eau.

Toujours la même, Braconnette. Elle pas- sa dans la chambre à coucher et revint, son châle tt son chapeau à la main, avea une grande épingio d’attache entre les dents, et c’ebt entre dents qu’elle dit au garde- chasse :

— Tâchez, vieil ami Morand, à propos du testament do M. Paul, d’oublier ce que vous avez elltendu tt surtout que vous nous l a- vez répété. SI M. Paul ee doutait que nous le savons, il pourrait croire que nous l’aflec- tionnons par intérêt Nous en serions bien génét’s et bien a’û —gées.

— Je n’aurai garde, mam’selle. Il m’en voudrait du reste d’avoir trop parlé. Encore un, celui-II, qui ne veut pas que ses bonnes actions chantent sous les toits comme les fnquets.

Braconnette endossait son châle et coif- fait son chapeau, qu’elle traversa de la grande épingle. Bile s’approntla du miroir pendu contre le crépi, rajusta son col, élar- git ses brides, lissa ses cheveux. Ah 1 com- me elle se trouva les yeux battus, le teint

mâché, les traits étirés, le cou maigre, et cœtera.

— Alors c’est terrible un orage de mer ? se décida à lancer Pitaud en s’adressant au garde-chasse.

— Ah 1 mon pauvre vacher de la terre des vaches 1

— Cornes de vaches et oreilles de vacher font prêts les pieds sur le plancher.

Braconnette quitta le miroir.

— Une excellente idée d’aller à l’aigume- rie, tœur. Dis & M. Paul que nous sommes bien heureuses qu’il ait échappé à cette tem- pête, enfin ce qu’il faut dire, et que tu…

C’était Rose qui parlait, et Reine l’inter- rompant :

— 0 mon Dieu, s’il était mort !

— Quel cri touchant, et te voilà toute bouleversée 1 Tu ne ferais pas mieux pour un mari.

Braconnette avait appuyé sur le dernier mot. Elle sembla très satisfaite quand elle eut constaté que Reine avait rougi très fort.

— Galaor accompagné petite maltresse.

Oh 1 tu es plus fia que n)uii, toi. Ta re- connais les braves gens à fleur de nez et tu as léché, l’autre jour, la main de l’ami Paul.

Avec le vieux garde, elle sortit de la mai- son et de la ville, en causant toujours de la fameuse tempête. Ils se séparèrent enfin. Morand pour regagner le château d’Argen- tan, lâ sur Bon mamelon à lroite. Aux tou- ri lies de son toit et aux arbres de son parc, Braconnette jeta un regar de pieux souve- nir et de poignant regret. Puis elle se di- rigea du côte de la manufacture, Jont tou- tes les hautes cheminées, IL-bas, devant elle, à quatre pas du bourg et de l’auberge des t Trois Eperons » où…

— An cet original de sir Thryers tout de même 1 nurmura-t-elle.

Elle chrminait, et à mesure la trit-teese l’envahissait. Elle ruminait dans sa cervelle quelque pensée pénible, n’arrêtent pour esouf- lhr et pour toutsssr, car elle se sentait déjà brûlante de fièvre et trempée de sueur.

— Oui, elle était en vérité bien malaie ;

les regards et les paroles de M. Paul lors de sa vit3ite, il y a dix jours, le lui avaient appris. Hélas 1 elle n’avait sans doute plus longtemps à vivre, tt il le savait. Il avait un cœur d’or, ce garçon-Ii, s’apitoyant sur elle, testant pour eau eœurs. Ah ! si, dans le monde, elle eût été quelqu’un avec un nom, une famille, uns fortune, voilà le mari qu’elle eût demandé à la providence 1 il lui plait, comme il plaît à Reine, du reste. Cette pauvre Reine ne le confesse pas, mais on le devine tout de suite. Ah 1 Bracon- nette, quelle joie pour toi, si tu pouvais, avant de mourir, la voir casée et les savoir toutes deux aidae*, protégées, aimées.

Braconnette se hâtait et Galaor gamba- dait, devant, derrière, près, loin, partout, « 11 n’avait pas de soucis, lui, songeait-elle. La part de pâtée et de caresses lui était as- surée. Heur6use bête, que n’inquiètent ni le présent ni l’avenir 1 »

Enfin. elle atteignit l’aiguillerie et de- manda M. Senevières. On la conduisit à son cabinet, où M. Paul la reçut, en lui tendant la main. Il la fit asseoir.

— Morand nous a appris votre retour, commença t-el ! e vite. Il nous a surtout par- lé d’une tempère à laquelle vous n’avez échappé que par miracle, Monsieur. Il nous a tellement enrayées que je me suis permis, au nom de mes sœurs, de venir vous félici- ter, en même temps que nous remercions Dieu du fond du coe ir.

— Nous en avons été quittes pour la peur, mademoiselle.

— Et le danger a été grand cependant.

— Pas autant que Morand a pu le croire.

Le phare tenait bon malgré tout. Mon ami Duscouze connaît son métier. Me voici sain et sauf, vous le voyez, et merci de T08 in- quiétudes 1 Je crois les mériter, car j9 suis bien votre ami et voudrais tant vous le prouver…

— Que pou feZ— Y0118 et que souhiiterions- nous davantage ?

La tuiit à jeudi prochain

Ï R ♦ m PAC Irnp. V. #AMY Le Ge* l@ailt — V. AU* 1

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