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journal de marie lenéru

C’est adorablement berceur avec un voluptueux goût amer.

Nulla é piri grande e sacro
Ha in se la luce d’un astro

J’ai de suite vu que la question pour moi devenait historique et que, si je devais être rassurée, ce serait par des faits. Mais c’est là que j’ai rencontré les plus grandes difficultés. Faut-il donc s’en tenir au mot de Pascal : « Nous ne devons pas convaincre les infidèles, et ils ne peuvent nous convaincre, mais par là même nous les convaincrons, puisque nous disons qu’il n’y a point de conviction dans toute la conduite de J.-C. de part ni d’autre » ?


Brutul, 29 juillet.

Je ne me décidais pas à rentrer du jardin. Ce mois que je passe régulièrement ici à la même époque depuis tant d’années, donne à l’arrivée et au départ, quelque chose de liturgique. Ce n’est pas que j’aime les anniversaires ! Compter, mesurer : s’écouter mourir ! Mais j’aime Brutul, il y a du vieux moi dans l’air accroché aux arbres, je le respire en passant. Je connais tous les sapins, les châtaigniers, les frênes et les tilleuls de Brutul. Je les ai vus sous tous les ciels, je sais tous