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ANNÉE 1911

n’en mettent à leurs passions, la plus belle amitié conjugale ne peut-elle pas apparaître un jour comme un relâchement… La vie est une chose trop unique pour ne pas tout remettre en question. Il y a peut-être d’autres vies de femmes que celles qu’on a connues. Entre les libertines et les niaises amoureuses, il pourrait y avoir autre chose. Certaines femmes ruinent les hommes de leur argent, d’autres pourraient ruiner les meilleurs d’entre eux du bonheur qu’ils peuvent détenir. Quelque chose comme la monnaie de Turenne. La plupart des femmes intelligentes — je ne pense pas aux femmes de lettres — ont vécu de cette manière.

Il n’est pas indispensable que ces hommes ruinés aient été des amants.