Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/48

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voir même ce que c’eſt que ce droit[1].

C’eſt faute d’avoir remonté jusqu’à ces premieres obſervations, que les philoſophes ſe ſont formé des idées ſi différentes et même ſi contradictoires du droit naturel de l’homme. Les uns, avec quelque raiſon, n’ont pas voulu le reconnoître ; les autres, avec plus de raiſon, l’ont reconnu : et la vérité ſe trouve de part et d’autre. Mais une vérité en exclut une autre dans un même être lorſqu’il change d’état, comme une forme en exclut une autre : un corps qui reçoit une nouvelle forme qui

  1. Il en a été des discuſſions sur le droit naturel, comme des diſputes philoſophiques ſur la liberté, ſur le juſte & l’injuſte : on a voulu concevoir comme des êtres abſolus ces attributs relatifs, dont on ne peut avoir d’idée complette & exacte qu’en les réunissant aux corelatifs dont ils dépendent néceſſairement, & ſans lesquels ce ne ſont que des abſtractions idéales & nulles.