Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/77

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riser l’introduction de loix poſitives contraires à l’ordre de la réproduction & de la diſtribution régulière & annuelle des richeſſes du territoire d’un royaume. Si le flambeau de la raiſon y éclaire le gouvernement, toutes les loix poſitives nuiſibles à la ſociété & au Souverain, diſparoîtront.

La ſimple raiſon n’éleve pas l’homme au-deſſus de la bête ; elle n’eſt dans ſon principe qu’une faculté ou une aptitude, par laquelle l’homme peut acquérir les connoiſſances qui lui ſont néceſſaires, et par laquelle il peut, avec ces connoiſſances, ſe procurer les biens phyſiques & les biens moraux eſſentiels à la nature de ſon être. La raiſon eſt à l’âme ce que les yeux ſont au corps : ſans les yeux l’homme ne peut jouir de la lumiere, et ſans la lumiere il ne peut rien voir.

La raiſon ſeule ne ſuffit donc pas à l’homme pour ſe conduire ; il faut qu’il acquière par ſa raiſon les con-