Page:Journal de l’agriculture, juin 1766, T5, P3.djvu/35

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tamment hauts, plus ils sont profitables dans les échanges que l’on fait avec l’étranger, plus ils animent l’agriculture[1], plus ils accroissent les revenus des Propriétaires, plus aussi ils augmentent le numéraire de la Nation, & la masse des salaires payés pour la rétribution dûe au travail ou à l’emploi de ceux qui ne sont pas possesseurs primitifs des productions.

L’emploi de ces salaires bien ou mal distribués, contribue beaucoup à la prospérité ou à la dégradation d’un Royaume, à la régularité ou

  1. L’intérêts du cultivateur est le premier effort de toutes les opérations économiques & de tous les succès de l’agriculture : plus les productions sont constamment à haut prix, plus le retour annuel des reprises des fermiers est assuré, plus la culture s’accroît, & plus les terres rapportent de revenu, tant par le bon prix des productions, que par l’augmentation de la réproduction annuelle : plus la réproduction accroit, plus les richesses de la Nation se multiplient, & plus la puissance de l’Etat augmente.