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Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 4, 1905.djvu/20

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12 CHAPPUIS DÉTERMINATION DE LA DILATATION DU MERCURE; Par M. P. CHAPPUIS. Les déterminations faites par Regnault (') de la dilatation du mercure par la méthode absolue présentent, comme l'a remarqué Broch (2), une lacune assez importante aux températures basses, voi- sines de la température ambiante, pour lesquelles la connaissance de la dilatation est particulièrement importante. En effet, sur les trente- cinq observations qu'a effectuées l'illustre physicien, une seule, se rapportant à l'intervalle de température 10°-64°, donne le coefficient moyen à 37°. Toutes les autres ont été exécutées à des températures moyennes supérieures. Les progrès réalisés en métrologie permettent aujourd'hui d'abor- der la détermination de la dilatation du mercure par la méthode relative du thermomètre à poids, qui exige, il est vrai, une connais- sance exacte de la dilatation de l'enveloppe, mais a, sur la méthode absolue, l'avantage de se prêter mieux à la mesure des températures. La détermination de la dilatation du mercure par la méthode du thermomètre à poids comprend deux opérations distinctes: la mesure de la dilatation linéaire de l'enveloppe, de laquelle on déduit la dila- tation cubique, et celle de la dilatation apparente du mercure. La dilatation absolue du mercure étant la somme de la dilatation cubique du réservoir thermométrique et de la dilatation apparente du mer- cure dans celui-ci, il est facile de voir que, si l'on veut obtenir dans le résultat une précision de l'ordre de un millionième, il est néces- saire de réaliser dans la détermination de la dilatation linéaire une précision trois fois plus grande. Dans les expériences, effectuées au Bureau international des Poids et Mesures, dont je vais donner un ré- sumé (3), j'ai donné tous mes soins à cette mesure, pour laquelle j'ai pu disposer des installations et des instruments remarquables du Bureau. Détermination de la dilatation linéaire du réservoir. - Le tube de verre dur (') qui devait constituer l'enveloppe du thermomètre à poids (1) Mém. de l'Acad. des Sciences, t. XXI, p. 271-328; 1847. (2) Truv, et Mém. du Bureau international des Poids et Mesures, t. II; 1883. (3) Dilatation du mercure (Trav, el Mém. du Bureau international des Poids et Mesures, t. XIII; 1903). (4) Ce verre, fabriqué par la verrerie Guilbert-Martin à Saint-Denis, présente une assez grande fixité de composition et a été généralement adopté en France pour la construction des thermomètres étalons.