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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/111

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Mardi 29 mars.

Le jour paraît, je me lève et regarde par la fenêtre. C’est bien gris, il pleut, ou plutôt c’est un fort brouillard qui tombe et mouille tout. C’est le crachin qui a lieu bien souvent au mois de mars ; c’est très bon pour la culture, mais cela rend tout tellement humide qu’il n’est pas rare de voir pousser des champignons dans ses souliers. En tous cas ce n’est pas gai.

Sur chaque rive on voit des Annamites hommes et femmes, avec leurs grands chapeaux ronds, qui se rendent au travail.

De-ci, de-là, une barque de pêche sur les filets de laquelle nous passons.

Les rives sont vertes et paraissent bien cultivées. Des rideaux de grands arbres indiquent que derrière se trouve un village, et il y en a tout le long des quantités.

Chaque village est entouré d’un rideau d’arbres formant une haie impénétrable grâce aux cactus épineux et aux bambous entrecroisés. Deux ou trois portes seulement donnent entrée dans le village.

Vers 7 heures, nous voyons de grandes fumées, c’est Prhabang où l’on fabrique des poteries, carreaux vernissés, etc. C’est un très gros pays dont les maisons sont