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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/165

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posés tout le long du canapé qui fait le tour du salon. Miss me demande si j’irai à la cérémonie, je lui dis que non, par crainte d’être irrespectueux, en riant de ce spectacle nouveau.

Elle me dit qu’elle a constaté que les Français ne se moquaient cependant jamais, lorsqu’un étranger parle mal en demandant un renseignement, tandis que les Anglais, lorsqu’un étranger parle mal en anglais, se tordent avant de lui répondre, ce qui n’est pas poli. De là sans doute leur hésitation à se décider à parler à un étranger dans sa langue, quand ils la connaissent un peu. La cloche sonne, c’est la cérémonie qui va commencer. Le capitaine préside et tous les passagers et officiers y sont. L’un d’eux est au piano et ils chantent des cantiques religieux accompagnés par le piano. Entre temps, j’entends la voix du capitaine qui lit la bible et des prières où il y a des réponses.

J’entends et vois cela par les fenêtres ouvertes ; c’est très curieux.

Au bout d’une demi-heure, la cérémonie est terminée et nous allons bientôt au tiffin. Après quoi nous montons en bateau, je prends un aviron, c’est le capitaine qui barre, et il trouve que c’est moi qui tire le mieux ; du moins cela m’est répété plus tard par la jeune miss. Nous arrivons au sanatorium et montons de