Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/72

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doit descendre à terre que harnaché dans son uniforme de drap. C’est là où l’on voit que les Anglais sont plus pratiques ; leur uniforme est fait en une espèce de toile nuance moutarde qui fait très bien au soleil. Les soldats ainsi habillés ne sont pas voyants de loin, comme cibles, pour les ennemis. Cette nuance ne paraît pas sale comme le blanc, elle est relevée par des boutons de métal et des bandes rouges, le costume n’est pas vilain. Les officiers ont, en outre, une écharpe rouge passée sur l’épaule qui fait très bien, tandis que ces pauvres Hollandais dans leur uniforme de drap, sanglé aux reins par une écharpe, sont obligés de supporter un climat encore plus pénible.

Pendant que je fais un cliché du docteur et de sa femme, nous accostons au quai. Tout le long de ce quai, d’immenses docks et entrepôts sont rangés à la suite l’un de l’autre.

Nous reconnaissons nos bagages et descendons.

Première station à la douane où on vous demande : « Avez-vous des armes, de la poudre et autres choses soumises aux droits ? » On me prie d’ouvrir ma caisse d’échantillons et je passe. Tout près de là se trouve la gare de Tand-Priok où il faut prendre un billet pour Batavia et faire enregistrer ses bagages, car Batavia qui était autrefois au bord de la mer,