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mais c’est tout ce qu’il y a ce soir, nous verrons demain. Nous remontons en voiture pour aller chez M. H…, et nous trouvons Mad. Paul n’a pas dîné ; au moment de se mettre à table, le coup de canon annonçant l’arrivée du bateau l’a fait accourir au wharf.

La maison de M. H…, son associé, est très jolie et toute neuve ; en bas, une salle à manger communiquant avec un salon et des deux côtés une vérandah et le tout ouvert. Au premier, deux chambres à coucher avec cabinets de toilette, bains, douches, vérandah.

Paul dîne ; nous sommes éclairés à l’électricité et, au-dessus des quatre lampes électriques, deux grandes ailes en bois tournent sans arrêt, horizontalement, et font ainsi l’effet d’un courant d’air bien rafraîchissant.

Un joli jardin entoure la maison et au fond se trouve l’usine d’élévation des eaux et deux énormes réservoirs qu’on termine. Paul et Mad m’accompagnent jusqu’à l’hôtel et nous ne rencontrons que des hommes en blanc.

Nous passons près de la musique et cela surprend encore davantage, car les soldats eux-mêmes sont en blanc. Les quelques personnes que l’on rencontre avec des vêtements foncés, sont les passagers de l’Ernest Simons qui sont descendus à terre et ne repartiront qu’après-demain matin.