Page:Journal oeconomique - avril-juin 1752.djvu/243

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nable. Tout le monde ſçait que les Hollandois plantent l’aveneron ſur leurs dunes, pour affermir par ſon moyen le ſable mouvant, qui ſans cela ſeroit continuellement agité par les vents ; mais j’ignore ſi en Scanie, où cette herbe croît abondamment d’elle-même, on a tâché d’en retirer la même utilité. Les patates qui viennent ſans aucune culture en Virginie, furent d’abord regardées en Europe comme des plantes des plus ſingulieres, & l’on en prit des ſoins infinis : cependant un Œconôme inſtruit auroit aiſément connu qu’ils peuvent croître dans nos pays Septentrionaux, puiſqu’ils viennent en Amérique ſur le même dégré de latitude. Comme les avantages que le thé procure à la Chine ſont très-conſidérables, on a ſouvent tenté de tranſporter cette plante en Europe ; mais ce transport ayant toujours été entrepris par mer, la chaleur exceſſive a toujours ſéché les racines & gâté la ſemence en paſſant ſous la ligne. Mais comment ne voit-on pas qu’en faiſant venir cette ſemence ou ces racines par la voie de la Ruſſie, elles