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nent inutiles et sont d’ailleurs comme perdus dans un ouvrage peu connu.

Tous les Vosgiens connaissent la fameuse chanson des Chan golo, qui vivra peut-être longtemps encore à Épinal, grâce aux regrets retentissants do fe d’Lonlon lo Pinôdré, et malgré une nouveauté soi-disant sanitaire qui a privé la ville des ruisseaux naturels qui l’arrosaient et la purifiaient pour les faire passer dans des égouts infectants.

Il est une autre chanson, celle des hommes d’Igney revenant de la fête de Vaxoncourt, recueillie par nous et imprimée avec la musique chez M. Firmin Didot ; elle a été tirée à un très petit nombre d’exemplaires pour la bibliothèque de M. Burgaud des Marets.

Enfin on trouverait des dictons, des proverbes, des fragments, des phrases qui ne sauraient prendre rang ici.

Nous ne parlons pas des manuscrits en patois vosgien ; ceux qui recueillent ce qui émane de l’esprit populaire ne sont point tout-à-fait rares ; mais comme les moyens de publication en ce genre ne sont pas faciles, il en résulte une perte immense. C’est ainsi que nous avons à regretter la disparition d’un certain nombre de fables de La Fontaine en patois de Gérardmer, comme nous l’avons dit.

Tel est à peu près jusqu’à présent, si nous

    point. Nous avons entre nos mains le manuscrit complet de l’auteur, et notre intention est d’en faire l’objet d’une publication spéciale.