Page:Juigne - Dictionnaire historique (1643) - A-HYR.djvu/139

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%IK AM ÀÌÁ -&* nuictVAlceé, du zephir 8cdé lacontention : Sapho, dú-DieuCoelus & dé Venus : Mais plus judicieusement Hésiode enfii Théogonie, le dit estre nay du Chaos & dé la terre,, comme voulant, dire que l’Amour a esté produict des l’origine du móde,voire mefvnes (comme disent lesTheometaphysiciésjestoitauanticeluy dansl’Esséhcediuine,puis qu’elle a aymé ses- créatures de toute éternité, deuant.que lés auoir créées, il a.auffi infus eemesme esprit d’Amour cn elles toutes, qui n’est autre chose selon Empedpcles-que cette vertu diùine, par laquelle toutes-choses font induites à désirer de s’accoupler 8c vnir conioinctement, afinde pioduire quelque choie , & pour mieux dire vn entendement diuin qui imprime en la nature mesoie telle affection & appétit. De là vient la concordé des Eléments , l’accoupleméttant désiré des animaux* Scl’vnion aft’ect-.e metmepar lés choses insensibles & inanimces.Et les âmes mefmes , & les célestes esprits, selon lés . Platoniciens , descendent austì par le moyen d Amour , du Ciel icy bas és . corps humains ; puis âpres elles remontent au Ciel, quand deípouillées de l’amour terrien,- elles retournent aymer les choses diurnes-,’ tant íenlement. Et Orphée vousoit qu’Amour eust-la clef de ces portes par où.ell’es passoient descendantes en terre, &s retournantes au, Ciel,&à ceste.éauseì’òn le repreíentoit îès clefs en la main C’est pourquoy aussi ce grand Denys Areopagite enfuiliant letesixioikna’zedeHieroîhée, au liure d. -s noms D imns,. nous le descrit . fort bien, disant que.cet Amour, soit diuin, Angélique, Spirituel,animal, ou naturel, est sotie sçay quelle vertu, innée ,-& instinct essentiellement-attaché aux chosos-, par lequel les superieu- : res sont allechéès^à la pròúidence des inférieures , les ésgales co’nuiées à. vríe cômmunicàtiue société éntr’élles.--y 8c lésplusbjJTes. & mQitìdïes soiit noitécsâ la pourfuitte des plus hautes & excellentes ; maisHlaissant la nature de cet Amour transcendant 8c lu. naturel, parlons du naturelou plustostde celuy qui possède d ?ordinaire les hommes.-Blatpn enson banquet, dit qu’il y a deux Amoùrs ;, autrement nommez Cupidons : L’vn fils de Venus Vranie, c’est’ à dire , Céleste , laquelle estoit fans mère, 8c fils du Ciel : L’autre fils de la Venus dite Pandeme, ou Populaire 8c Charnelle. Celuy-làpur 8c net, eíloi-, gné de toute conuoitise charnelle, estant produict en nous , ne cherchoit rien sinon la beauté céleste, 8c cette splendeur reluisante en la diuinité, taschant continuellement d’attirer nostre aine, & l’vnir àTessence de Dieu, comme celle quien est laprop’re marque,... & image. Et non seulement rehaussoit nostre esprit à la contemplation de -Dieu & des choses célestes, mais aussi, à-la pourfuitte des terrestres, mais qui-5 sont louables 8c vertueuses : Car tout ce que.nous apprenons, tout ce que . nous pensons, 8c breftout ce que nous faisons-en nostre vie, prouient de la fontaine de l’Amour, par les ruisseaux••, duquel sont, arrousez les parterres 8c plantes de toutes les sciences & industries humaines ; damant que le désir. &l’affectiondetrouuer, sert d’aiguillon ànos esprits> pour venir à bout de . toute production ; & pource a l’on â . bon droitpubliél’Amour le Maistre Sc Seigneur de tous les Arts,l’autheur 5e conseruateur.de toutes choses , selon

Orphée -, voire le Phèdre de Platon le dit estre la cause de tous les plus grandsv biens, requérant absolumentàlaper-. section d’vn ieune homme cet. Amour, , - yeu que-rien ne se peut exécuter de., beau ny de magnifique fans luy : Et : c’estee qui auoit- faict dédier vn Tem» ; pleàl’Amour,par les Anciens, en l’Academie d’Athenes.-/,/«f. en la vie de -Salon. Cet Amour céleste produict .

aufliçeluj que les .creacures-se,portenf :x