L’AVTfsEVX. f0 atténué vn embonpoint de coton ou de feutre, & a la veuë d’vn chacun s’embellissentsdvne beautéfausse & empruntée : Ainsifont cès fcauanteaux ($} AUortons des ÌMufès, estons stériles &’ defnuè^ de. la connaissance solidedes choses ey’rìenpouùans- donnerde vrayes 3 ils en substituent -de fausses• qù’ils parentd’apparence & dvne gentillesse af- . fecléerlls nous coúurënt les histoires de tant de sables & ombragent de-- tant de feintes lumières que l accessoire emporte te principal fujeól, en cela-resjèmblans a ces Dames quz efeignent leursûeautez naturellespar l’estât des artificielles, &fe chargentrdetant d’affiquets quellesJont ta moindre partie d’elles meírhes ;mais le mal efl que nous nousy laissons pipper. Nous auoris beau fçauoir que ce rouge dont ils piafrent. leur face est verni d’Espagne
- Que ces cheueux dont ellesparent leur chef e(i
de quelque page ou laquais3nos yeux ne fè laissent pas moins deceuoir far ces charmes, nostre fantaife fy volonté les fuiuans en cette vai-^ ’ne illusion
lien va comme des- loueurs de pAfse~p<*>fse dçm la-foupplesfe & subtilité combat & force nos fens3 bien que nousconnoifjtonsque ce bajtelage soit pure tromperie ; refjemblans ainsi à ceux qui pleurent de .compassion regardans les Tragédies 3 bien qu’ils fcachent opie borpiment ensoitfabuleux -ey.ne leur touche en rien. Moussommes fres- ingénieux.. _ .a rifius deceuoir nous me fines 3 c’ef le premier traiét de -nostre vanité. NOM riapperccuons les grâces que poincluës, bouffies & enflées d’artifice ; celles qui coulent foubs la naifueté & la simplicité 3 efhappent ^aifment a nostre.veuë grossière
- .JSÍousnc fçaurions, choifr ^excellencey
larichejje3 &.la valeur de quelque chose, selles ne font rcleuées par la monstre &* la parader & commesi nostre veuë & nostre esprit auoient mefmes bornes., ce qui est hors de la portée de l’vn ne peut gdigner Ceflimede l’autre
- De la est auffi que nous aimons mieux-vne vérité fardée
..deftrangcS fy fbecieuses paroles’ 3$t) defguifée fous .les noms d’antique &pompeuse vogue’. Considère^censgens la, ils nous.enchantent les sens . : fy. attirent comme en de (bit de nom-parle grand efetat de leurs magni- , fiquesdescriptions-3 f0 rauiÚent les’ ignorans pari’.admiration de leurs-^ prodiges. Ils rie font monter fur lèmssheatresdue des Princes, Roys3 Empereurs,qu’ilsaccompagnent.de tantde magnificences& grandeurs,,
