Page:Juigne - Dictionnaire historique (1661) - 01.djvu/469

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8Sf , C R clilLwi que.auditeur de Platon, Se condifciple de Xcnocrates & de Polemon , lequel a remply toute l’Efcholc de i-’laton de nouuelles opinions : Ilcornbatoic à toute rcfte cette faulfc dodrine des Stoïciens , en ce qu’ils iTiaintenoicnt qu’il n’y auoit aucune douleur que par opinion , remonftrant que d’oftcr la douleur , ce feroit faire l’homme ccmme vne pierre, & du tout priuédefentiment. Il a efcrit iufques À plus de 50000. vers & entr’autres vn liure de la Confolation, imité par Ciccrô. Mourut d’hydropific.O/^ç.L^ëj’C./i». 4. ^-.,^/T^^ :,,^^ natif de Surrente ville CiaillLiU.3a’Italie,deraceliberti. ne,futle premier qui à Rome cnfeigna la Grammaire , & fut Précepteur de lulian Antoine fils de Marc -Antoine le Triumuir. Suétone. Mi-i--i iViio Romain,y(ru de no- .CiailUb ble famille , lequel ■iaçoit qu’il fuft doiié d’éloquence , de rçauoir,& d’autres pcrfediôs tant naturelles qu’acquifes,fiefl :-ce qu’il fut noté d’vne extrême auarice, & d vne grande conuoitifed’auoirjquidominoiten luy. Ce quieft demonftré par les mauuais moyens dont il vfa pour en acquérir, & auiïi par la grandeur de (qs biens i car bien qu’au commencement il n’euftpas va’lant 500 talens,quimôtent à 180000. -€fcus , l’on trouua fur la fin de fa vie , qu’il auoit iufques à 7100. talents qui rA uiennent à 41/50000 cfcus : Il eftoic neancmoins aflez libéral, car ili fit vniourvn feftin à tout le peuple Ro- ■ main, & donna à chaque citoyen autant de bled qu’il luy en falloit pour viure trois mois. Aufli n’eftimoit-il, félon Ciceron , ny n’appelloit point vn homme riche, s’il ne pouuoitde fon bien louldoyer vne armée. Aurefteil eftoic honnefteenuers les eftrangers,couxtois à tout le monde : car fa maifon eftoit ’ ouuerte a tous , & preftoitde l’argent fans en demander profit. Ne pouuant fubfiftcr à Rome fous la tyrannie de Cinna &c Manus , il s’enfuit en Efpa^nc ouilfucnourry 8. mois en vne cauerne. Au fonu-deUilpaifacn AfFnquc. puis fe retira vers Syllaqui l’employa, ou il Ce porta vaillamment ; mais furuenanc la guerre des fugitifs conduits parSparracus ( qui auoic défia defFait les Romains en plufieurs combats) Craflus les tailla en pièces, àcaufedequoy il obtint le petit triomphe Depuis il fut efleu ConfuI &Cenfeur,mais pendant ces dignitez il ne fit rien de mémo rable. Il tint â Rome comme vn TriumuiratauecCœfar & Pompée, pour maniera leur gré tout l’Eftat : Et s’eftanc derechef fait eflire Conful auec P-ôpcc, ia Syrie luy efcheutenfort , ce qui luy futvnfuiet de contenter fon ambition & auarice , car lors il prit delTein d’aller combattre le parthes contrel’aduisde tout le monde,& mefme de plufieurs finiftres prefages qui luy arriuerent :Mais s’cftant engagé trop auant dans des pays deferts Ôc defcouuerts , Surena Chef des Parthes tailla en pièces l’armée Romaine, où fon fiîsPubiius fuc tué, & luy quelque temps après occis partrahifon, fatefte & famamdroittc furent coupées & enuoyécs au Roy Hyrodee iufques en Armenie,quilaflefttit d’vn opprobre qu’il auoit bien mérité ; car il fit couler de l’or fraichement fondu dans fa bouche, afin que comm ; fon efprit auoit brullé d’vn infatiable defir d’auoir de l’or , fon r orp< ; auflî efpuiséde fing &de vie fnii biufié auec le mcfmcmeiiïl.Flor.liu.^.chap.ii’^P/fifayif. a defcrit fa ’vte. Deuanr qu’aller en cette guerre jlparuint en Iudée,oùil emporta iooo.talents de l’argent facré.& pilla dauantage le Temple de Hierufalem, rauifianc tout 1 or qui y eftoit , laguellc fomme montoit bien à 8000. talents, outre vne poutre d’or maflif qu’il cm^ ipomL.IcJephgltH.i^.ehap.ïi.deJes /intiij lud. L’on tient qu’en fa vieil n’a ry qii’vne feule fois. Stdon.Apoll.