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VISIONS DE L’INDE

quement l’hôpital. Ils sont restés « loyaux », me dit-on, pendant la « mutiny », la terrible révolte des cipayes.

VI

Le Khyber-Pass.

Nous voilà maintenant remontés en tonga et engagés dans le Khyber-Pass. Des piquets indigènes s’échelonnent sur de petits monticules qui commandent la route escarpée. De temps en temps un blockhouse plus imposant se montre. C’est un bastion troué de cinq ou six fenêtres, avec une porte par laquelle on trouve accès, grâce à une échelle levée par précaution chaque soir. Mais pas de forts sur les hauteurs, aucun canon. Tout cela est vide, et pourrait être enlevé par un coup de main hardi. J’en fais la remarque à ceux qui m’accompagnent. Mais ils ont une superbe confiance. « Vous voyez ces sentiers, pareils à de blancs lacets, sur les montagnes, me répondent-ils, c’est par là que nous monterions les « Maxim ».

Oui, mais peut-être trop tard…

Le soleil frappe dur sur le toit de tôle de notre tonga. Nous sommes en plein dans le défilé main-