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Dans le principe, j’avais pensé à communiquer le mouvement à l’appareil au moyen de l’électricité, mais il fut bientôt reconnu qu’un ressort comme moteur donnait plus de sûreté. C’est d’abord avec M. Deschiens, constructeur distingué, que j’ai étudié les dispositions qui devaient amener la réalisation de l’appareil. Un premier modèle fut exécuté d’une manière très soignée par M. Deschiens, et plusieurs dispositions mécaniques lui sont dues mais, quand l’instrument fut terminé, il se trouva, ainsi que je le craignais, que l’appareil n’était pas exempt de trépidations nuisant à la netteté des images.

Je revins alors à une disposition que j’aurais désiré voir adopter tout d’abord par mon constructeur comme plus rationnelle, disposition où l’organe qui porte la fente et détermine par son passage la durée de l’impression photographique, au lieu d’être animé de mouvements alternatifs brusques, fait partie d’un disque animé d’un mouvement continu.

En résumé, l’appareil que j’ai l’honneur de présenter à l’Académie est formé essentiellement d’un plateau portant la plaque sensible, plateau placé dans une boîte circulaire qui peut s’adapter au foyer d’une lunette ou de l’appareil qui donne l’image réelle du phénomène à reproduire. Ce plateau est denté et engrène avec un pignon à dents séparées, qui lui communique un mouvement angulaire alternatif de la grandeur de l'image à produire. Devant la boîte et fixé sur