Page:Jules Vallès - L'Enfant.djvu/86

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Un cri !… tumulte !

Une femme serre ses jupes, appelle au secours !

On croit que le cirque s’écroule !

J’ai pris la bonne à pleine chair, je ne sais où ; elle a cru que c’était le singe ou la trompe égarée de l’éléphant.

On me prend moi-même par la peau de ce qu’on peut, on me pousse comme du crottin dans l’écurie, on m’interroge, je ne réponds pas !

On m’entoure. Elle est là près de moi. ELLE ! Je l’entends, mais je ne peux pas la voir à cause de mon nez qui gonfle.


Je me retrouve à temps à la maison pour m’entendre avec madame Grélin, qui m’empêchera d’être fouetté, — (oh Paola !) et à qui je dis tout, — tout, moins le secret de mon amour ! Compromettre une femme ! J’ai tout mis sur le compte du chameau qui a bon dos, et de l’éléphant dont on a soupçonné la trompe.

Et quand quelquefois je tâche de me rappeler le Breuil, c’est toujours Paola et le gras de la bonne que ma mémoire empoigne. Le Breuil tient dans ce cirque, sous ce maillot et cette jupe…