« Entrons ! » dit Cyrus Smith.
Et l’ingénieur s’avança, pendant que ses compagnons, faisant le guet à vingt pas de lui, étaient prêts à faire feu.
Cyrus Smith leva le loquet intérieur de la porte, et il allait repousser un des battants, quand Top aboya avec violence. Une détonation éclata au-dessus de la palissade, et un cri de douleur lui répondit.
Harbert, frappé d’une balle, gisait à terre !
CHAPITRE VII
Au cri d’Harbert, Pencroff, laissant tomber son arme, s’était élancé vers lui.
« Ils l’ont tué ! s’écria-t-il ! Lui, mon enfant ! Ils l’ont tué ! »
Cyrus Smith, Gédéon Spilett s’étaient précipités vers Harbert. Le reporter écoutait si le cœur du pauvre enfant battait encore.
« Il vit, dit-il. Mais il faut le transporter…
— À Granite-house ? C’est impossible ! répondit l’ingénieur.
— Au corral, alors ! s’écria Pencroff.
— Un instant, » dit Cyrus Smith.
Et il s’élança sur la gauche de manière à contourner l’enceinte. Là, il se vit en présence d’un convict qui, l’ajustant, lui traversa le chapeau d’une balle. Quelques secondes après, avant même qu’il eût eu le temps de tirer son second coup, il tombait, frappé au cœur par le poignard de Cyrus Smith, plus sûr encore que son fusil.
Pendant ce temps, Gédéon Spilett et le marin se hissaient aux angles de la palissade, ils en enjambaient le faîte, ils sautaient dans l’enceinte, ils renversaient les étais qui maintenaient la porte intérieurement, ils se précipitaient dans la maison qui était vide, et, bientôt, le pauvre Harbert reposait sur le lit d’Ayrton.
Quelques instants après, Cyrus Smith était près de lui.
À voir Harbert inanimé, la douleur du marin fut terrible. Il sanglotait, il