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le secret de l’île.


Les bras d’Ayrton s’étendirent… (Page 610.)

« Ah ! misère ! misère ! répétait souvent Pencroff ! Si nous avions, ne fût-ce qu’une coquille de noix, pour nous conduire à l’île Tabor ! Mais rien, rien !

— Le capitaine Nemo a bien fait de mourir ! » dit une fois Nab.

Pendant les cinq jours qui suivirent, Cyrus Smith et ses malheureux compagnons vécurent avec la plus extrême parcimonie, ne mangeant juste que ce qu’il fallait pour ne pas succomber à la faim. Leur affaiblissement était extrême. Harbert et Nab commencèrent à donner quelques signes de délire.

Dans cette situation, pouvaient-ils conserver même une ombre d’espoir ? Non ! Quelle était leur seule chance ? Qu’un navire passât en vue du récif ? Mais ils savaient bien, par expérience, que les bâtiments ne visitaient jamais cette portion