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toute nécessité savoir distinguer les différentes espèces de phénomènes pathologiques. Si on s’occupe de l’appareil circulatoire, par exemple, il n’y a aucun intérêt à apprendre que, dans les affections du cœur, il peut exister des bruits de râpe, de scie, de lime, de frôlement, de craquement, de soude, etc., si l’on n’a pas une idée exacte des sons que ces mots désignent. Il en est de même si l’on se contente de savoir que dans les maladies du poumon il peut y avoir un râle muqueux à petites ou à grosses bulles, croupal, spumeux, sibilant, caverneux, égophonie, tintement métallique, etc.

Ces exemples démontrent que l’éducation des sens doit débuter par l’étude des fonctions physiologiques, en un mot, par le diagnostic de la santé, et se continuer ensuite par celle des phénomènes pathologiques susceptibles de se produire ; de cette façon, on procède avec méthode et les résultats obtenus ne peuvent être qu’avantageux.

À l’époque où nous vivons, tout semble poussé par une force irrésistible vers le perfectionnement, tout est transformé, tout est amélioré. Les moyens d’investigation dont je vais m’occuper n’ont pas fait exception à la loi commune ; aussi, sont-ils aujourd’hui autrement parfaits et autrement nombreux qu’ils l’étaient autrefois. Bien que tous les procédés mis en usage fassent partie de mon sujet, je passerai néanmoins assez rapidement sur certains d’entre eux, parce qu’ils sont généralement connus et traités tout au long dans des ouvrages recommandables.