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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/100

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que j’aurais dans peu de ses nouvelles.

Le régent tint parole. Le lendemain une femme vint me chercher avec une voiture de remise, et me conduisit dans une maison d’une assez belle apparence, située à l’extrémité de la ville. Je fus encore plus satisfaite de l’intérieur ; les appartements étaient meublés avec autant de goût que de richesse ; toutes les commodités s’y trouvaient réunies. La femme qui m’avait amenée me dit que cette maison et tout ce qu’elle renfermait m’appartenaient, que je n’avais qu’à commander, qu’elle et une jeune fille que j’allais voir paraître étaient destinées à me servir. Elle me remit en même temps une bourse du Seigneur régent.

Le même soir ce dernier vint à ma nouvelle demeure. Dès qu’il parut je lui sautai au col et lui prodiguant les plus tendres caresses, je lui témoignai dans les termes les plus capables de lui peindre ma gratitude, l’agréable étonnement que me causait sa générosité bienveillante. Tendresse et fidélité, voilà ce que je