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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/143

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trousse mes jupes et expose à la vue de toute l’assemblée ce qui ne se montre ordinairement qu’à une seule personne à la fois, ce qui fait l’objet de toutes les recherches des hommes, l’unique but auquel tendent toutes leurs démarches pour nous plaire, enfin ce sanctuaire du plaisir, cet antre charmant où se célèbrent les plus secrets mystères de l’amour, et où la nature a mis le foyer de la reproduction de l’espèce humaine. L’impromptu du soldat prussien me fit pousser un cri de frayeur, mais celui qui parlait français, me dit de ne rien craindre, que ces Messieurs ne me feraient aucun mal, qu’ils voulaient seulement exécuter une plaisanterie qu’il avait imaginée pour exercer une petite vengeance contre un personnage qui avait à n’en pas douter, causé souvent du plaisir à leurs ennemis, qu’enfin ils voulaient le rendre stathoudérien, et que ce qui allait se passer serait une espèce d’inauguration.

En effet, après l’exposition des pays-

  
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