mes bras et celui de mon amant, mais
cette différence se fit encore mieux sentir
dans un certain endroit que le lecteur
devinera aisément. Le modèle qui
m’occasionnait d’aussi agréables sensations
était d’une taille bien plus épaisse
que celui de Dupuis, et il s’exprimait
avec une énergie que je ne connaissais
pas dans ce dernier. Je réfléchissais à
tout cela autant que ma situation pouvait
me le permettre, lorsque j’entendis
quelque bruit près de moi, et en même
temps un mouvement comme d’une main
qui s’appesantissait sur celui qui partageait
ma couche ; ce mouvement redoubla,
et bientôt cette main qui m’atteignit
assez rudement, ne me laissa pas douter
que ce ne fut un tiers à qui nos amoureux
ébats ne plaisaient point, et qui
voulait les faire cesser ; on peut juger si
cet incident interrompit la lutte dans
laquelle nous étions engagés. Cependant
je m’étais mise sur mon séant pour riposter
aux gourmades dont j’étais principalement
assaillie. En étendant les bras je
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