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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/197

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pousse un cri de frayeur, laisse tomber la chandelle qu’elle avait à la main, et prend précipitamment la fuite. Cette réception m’étonna d’abord, mais ma surprise cessa lorsque je vins à songer que mon costume, ma longue barbe, l’ordure dont j’étais couvert et dont j’avais le visage tout barbouillé, m’avaient sans doute fait prendre pour le diable ou pour quelque revenant ; cependant espérant de trouver dans la maison quelqu’un de moins peureux, je montai une rampe qui était devant moi ; elle me conduisit à une porte que j’ouvris ; j’aperçus un homme déjà âgé, assis près d’une table et occupé à lire ; à ma vue il quitte son livre, se lève et s’enfuit avec la promptitude de l’éclair, par une porte opposée à celle par laquelle j’étais entré. Je courus sur ses pas en lui criant que j’étais un pauvre malheureux qui venait implorer son assistance, mais la crainte l’avait sans doute rendu sourd ; il continua à fuir, et en un instant il fut hors de la maison. Je me trouvai ainsi